Les médicaments vétérinaires

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Publié le 6 mai 2005
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CAS PRATIQUE N° 1

Sur présentation d’une ordonnance vétérinaire, la Pharmacie Galien peut-elle délivrer un anxiolytique destiné à la médecine humaine ?

Un vétérinaire doit en priorité prescrire un médicament vétérinaire ayant une AMM pour l’espèce et pour l’indication considérées. Mais, dans certains cas restrictifs, il peut avoir recours à un médicament autorisé pour l’usage humain. La Pharmacie Galien devra alors indiquer sur l’emballage l’utilisation vétérinaire et estampiller la vignette afin de la rendre inutilisable.

CAS PRATIQUE N° 2

Marion, préparatrice, doit réaliser un sirop vétérinaire à base d’élixir parégorique. L’ordonnance doit-elle être sécurisée ?

Tout dépend de la dose. Si le sirop contient moins de 25 grammes d’élixir parégorique avec une concentration ne dépassant pas 50 % (en poids), une ordonnance sécurisée n’est pas requise.

CAS PRATIQUE N° 3

Un vétérinaire peut-il se substituer au pharmacien en dispensant des médicaments ?

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Par dérogation, les vétérinaires sont autorisés à délivrer, à titre gratuit ou onéreux, tout médicament vétérinaire. Mais seuls peuvent en bénéficier les animaux auxquels ils donnent personnellement leurs soins ou les animaux dont ils assurent la surveillance sanitaire.

CAS PRATIQUE N° 4

Peut-on exposer les colliers antiparasitaires en accès direct au public ?

Oui, car leur vente n’est soumise à aucun contrôle ou conseil. Ils sont d’ailleurs disponibles dans les grandes et moyennes surfaces et dans les animaleries. En revanche, les antiparasitaires externes nécessitant une manipulation (dilution…) avant d’être appliqués sur l’animal font partie du monopole des pharmaciens et ne peuvent être délivrés que sur présentation d’une ordonnance émanant d’un vétérinaire.

CAS PRATIQUE N° 5

Où doivent être rangées les spécialités vétérinaires à base de kétamine ?

Bien que relevant de la liste I des substances vénéneuses, ces spécialités sont en partie soumises à la réglementation des stupéfiants. A cet égard, elles doivent être stockées dans une des armoires ou locaux fermés à clef et munis d’un système d’alerte ou de sécurité renforcée contre toute effraction. Il en est de même des spécialités à base de tilétamine.

Références : 1 – articles L. 5143-4 et L. 5143-9 du Code de la santé publique ;

2 – Tableaux d’exonération de la réglementation des substances vénéneuses pour les animaux de compagnie ;

3 et 4 – article L. 5143-2 du Code de la santé publique ;

5 – article R. 5132-80 du Code de la santé publique et arrêté du 31 juillet 2003 (Journal officiel du 3 septembre 2003).