Le dépistage du sida généralisé passera par le médecin traitant

La généralisation du dépistage de l’infection par le virus du sida à l’ensemble de la population est au cœur du plan national de lutte contre le VIH et les IST 2010-2014 en ligne sur le site du ministère de la Santé depuis le 4 novembre. En France, l’infection s’est banalisée et les comportements à risque reprennent. Entre 15 000 et 50 000 personnes séropositives s’ignorent. La moitié des dépistés apprend sa séropositivité avec un taux de CD4 déjà inférieur à 350/mm³… Un des axes pour améliorer le dépistage est donc de le proposer à tout patient âgé de 15 à 70 ans, y compris en l’absence de risque d’exposition ou de contamination par le virus. C’est au médecin traitant qu’il revient de le proposer et de le réaliser (après recueil du consentement du patient) à l’occasion d’une consultation. Une campagne nationale incitant au dépistage, menée par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, doit débuter en décembre pour sensibiliser le grand public et les médecins traitants.

Un test rapide donnant un résultat en une minute

Le dépistage en ville sera possible une fois paru au Journal officiel un arrêté permettant une utilisation élargie des tests rapides d’orientation diagnostique. Ce qui ne saurait tarder. Ces tests, qui se pratiquent à l’aide d’une goutte de sang prélevée au bout du doigt et dont certains donnent un résultat en une minute, serviront également aux associations de patients prochainement amenées à participer au dépistage dit « communautaire » visant les populations les plus touchées (d’abord les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes). Les tests rapides donnant un dépistage positif devront être confirmés par un diagnostic biologique standard en laboratoire d’analyses.