Le boss des maths

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Publié le 27 octobre 2001
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Comme si mon pharmacien n’avait pas assez de l’euro pour faire travailler son cerveau et sa calculette… L’autre jour, j’entre dans une officine avec une ordonnance pour mon enfant, établie par un interne d’un hôpital. Manque de chance, la posologie de l’antibiotique prescrit est indiquée en millilitres par le médecin, alors que la pipette est graduée en kilos. Une conversion s’impose ! Et là, petit moment de panique. Le pharmacien se trompe et me donne un seul flacon, alors qu’il m’en fallait deux.

Quelques jours plus tard, le flacon est vide, mais le traitement doit continuer. Visite dans une deuxième officine avec la même ordonnance pour réclamer un second flacon. Vidal et calculette en main, la pharmacienne, pleine de bonne volonté, fait et refait des calculs. Pas sûre du résultat, elle me conseille de rappeler l’interne. Ce que je fais. « Ah, oui, excusez-moi, c’est pas logique… Oui, oui, il faut convertir en kilos. Attendez, je vérifie. » On finit par trouver le bon dosage. Et me voilà repartie pour une troisième officine afin d’acheter le précieux second flacon. Un brin excédée, je commence à raconter mes déboires au pharmacien.

En homme expérimenté, mon interlocuteur sourit. Il a exécuté la conversion du premier coup d’oeil, sans se tromper. Question d’habitude sans doute.

En tous les cas, il serait bon que médecins et pharmaciens se mettent d’accord sur l’art de rédiger des prescriptions faciles à décrypter par tous. On se sentirait tout à coup mieux…

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