L’Anses prône un renforcement de la réglementation

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Publié le 24 mai 2014
Par Anne Drouadaine
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Les répercussions sur l’homme et l’environnement des nanomatériaux, désormais couramment utilisés dans beaucoup de produits de consommation (aliments, médicaments, cosmétiques, textiles…), sont encore méconnues. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de publier un rapport sur le sujet et recommande un renforcement de la réglementation encadrant les nanomatériaux afin de limiter leur toxicité potentielle. De récentes études ont révélé un certain nombre de risques : persistance des nanomatériaux dans les organismes vivants animaux et végétaux, retard de croissance, anomalies du développement et de la reproduction, effets génotoxiques et cancérogènes, passage des barrières physiologiques, effets sur le système nerveux central, risque d’immunosuppression, d’hypersensibilité et d’allergie. L’Anses préconise un encadrement par des réglementations européennes CLP (classification, étiquetage et empaquetage des substances et mélanges) et REACH (substances chimiques). L’agence souhaite qu’une demande de classement CLP soit rapidement effectuée à propos des nanomatériaux pour lesquels existent des données toxicologiques : nanotubes de carbone, argent, dioxyde de titane, dioxyde de silice, oxyde de zinc, oxyde de cérium, oxyde d’aluminium, or… Le renforcement de la traçabilité permettra de futures évaluations plus ciblées relatives aux expositions des populations, qui pourront conduire à des restrictions ou à des interdictions d’utilisation.

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