La grippe porcine a atteint l’Europe

Les yeux rivés sur le compteur des victimes de celle que l’on appelle désormais la « grippe porcine », chaque pays craint aujourd’hui que ce virus hybride, aux caractéristiques à la fois porcines, aviaires et humaines, ne traverse ses frontières. Et pour cause : né au Mexique le 24 avril, A(H1N1) comptabilise déjà, à l’heure où nous bouclons, plus de 1 500 cas au Mexique. Sur 152 décès, 20 lui sont officiellement imputés. Aux USA, 40 cas sont confirmés dans 5 Etats. Le Canada en rapporte 6. Australie, Corée du Sud, Chine, Nouvelle-Zélande, Israël, Brésil, Pérou et Colombie évoquent des premiers cas suspects.

L’Europe n’est pas en reste : 2 cas sont confirmés en Ecosse, 1 autre en Espagne. Des investigations y sont également menées sur des cas suspects, ainsi qu’en Italie, Danemark, Belgique, Suisse, Suède et… France.

Une alerte de niveau 4 sur 6 au niveau mondial

Devant une telle propagation du virus, l’OMS a décidé lundi de relever le niveau d’alerte pandémique, qui passe de 3 à 4 en seulement quelques jours sur une échelle allant jusqu’à 6. La phase 4 se caractérise par une contamination interhumaine avérée et indique une montée en puissance du risque de pandémie, sans toutefois signifier que la pandémie est inévitable. Pour autant, l’OMS ne recommande ni la fermeture des frontières, ni la restriction des voyages internationaux. Une directive à laquelle le ministère de la Santé français se tenait fermement… jusqu’à mardi midi : un très bref communiqué a alors paru sur son site, indiquant que, « du fait de l’évolution de la situation, [il] déconseille fortement aux voyageurs de se rendre au Mexique, sauf raisons impératives ».

Quoi qu’il en soit, une souche vaccinale a été produite à partir d’un échantillon du virus incriminé et a été mise en incubation dans des oeufs de poule. En attendant que la préparation d’un vaccin soit décidée.