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Inhibiteurs de la pompe à protons : quels sont leurs risques chez les enfants ?
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP : ésoméprazole, lansoprazole, oméprazole, pantoprazole, rabéprazole) constituent une des classes thérapeutiques les plus prescrites en ville et à l’hôpital.
Généralement bien tolérés sur une courte durée, les IPP présentent des effets indésirables lors d’une utilisation au long cours (complications infectieuses, fractures osseuses, carence en vitamine B12, néphrite tubulo-interstitielle aiguë).
Prescrits chez de nombreux nourrissons pour traiter un reflux gastro-œsophagien considéré comme pathologique, ils ont récemment fait l’objet d’une étude de cohorte nationale pour évaluer leurs effets sur le plan infectieux. Pilotée par le groupe d’intérêt scientifique Epi-Phare, cette étude a permis de démontrer que l’exposition aux IPP est associée à une augmentation globale de plus de 30 % du risque d’infections bactériennes et virales. Plus précisément, les IPP ont été associés à un risque accru d’infections de l’appareil digestif (+ 52 %), de la sphère otorhinolaryngologique (+ 47 %), du système nerveux (+ 31 %), des voies respiratoires inférieures (+ 22 %), des reins et du système urinaire (+ 20 %). Comme chez les adultes, ces effets indésirables seraient dus à la diminution de la sécrétion d’acide gastrique alors que celui-ci constitue une défense contre les pathogènes ingérés. L’augmentation du pH gastrique aurait également un effet sur le microbiote gastrique, ce qui favoriserait les infections entériques.
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