Iatrogénie : Un quart des cas survenant à l’hôpital pourrait être évité

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Publié le 9 octobre 2004
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La qualité coûte-t-elle cher ? Absolument pas, démontre l’ANAES dans son rapport « Coûts de la qualité et de la non-qualité des soins dans les établissements de santé », fruit de la synthèse des études françaises publiées sur les défauts de la qualité. Les chiffres sont éloquents : les économies potentielles concernant les événements indésirables médicamenteux pouvant être prévenus s’élèveraient entre 0,4 et 2,3 milliards d’euros par an.

Le rapport précise que 10,3 % des patients hospitalisés souffriraient d’iatrogénie médicamenteuse au cours de leur séjour. Le quart des cas serait évitable. A condition de ne pas enfreindre les règles de conformité tout au long de la chaîne médicamenteuse. Ainsi, on dénombre environ une erreur de prescription, de dispensation ou d’administration par patient et par journée d’hospitalisation ! Sans compter que 20 à 35 % des antibiotiques prescrits seraient inappropriés…

Mais les défauts de la qualité dans les services hospitaliers dépassent le cadre du médicament. Ainsi, par exemple, 25 % des coloscopies pratiquées dans le cadre du dépistage et du suivi du cancer colorectal seraient injustifiées, tout comme 30 % des poses d’endoprothèses pour anévrisme abdominal. Toujours selon l’Agence, la fréquence des infections nosocomiales pourrait diminuer de 20 à 30 % ! Autant de gisements d’économies pour l’hôpital.

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