- Accueil ›
- Conseils ›
- Maux du quotidien ›
- Huiles essentielles par voie cutanée
Huiles essentielles par voie cutanée
La voie cutanée est la voie d’administration à privilégier en aromathérapie, à condition de diluer les huiles essentielles dans un conducteur. Sauf exception.
POUR QUI ?
• La voie cutanée est intéressante à la fois pour une action locale (dermatologie) ou lorsqu’un effet systémique est recherché : les HE, lipophiles, diffusent à travers les couches de la peau pour atteindre la circulation générale.
• Elle peut s’utiliser dès l’âge de 3 mois et reste la voie de référence jusqu’à 6 ans. Elle est également à privilégier chez l’adulte.
• Un avis médical est recommandé jusqu’à 3 ans ainsi que chez la femme enceinte.
COMMENT ?
• En dilution dans un véhicule lipophile, la majorité des HE pouvant être irritantes. Quelques rares HE peuvent cependant être utilisées pures : lavande, ravintsara…
• Préférer une huile végétale, à choisir en fonction de la cible à atteindre (voir encadré). Les formes cosmétiques comme les laits corporels, les savons liquides ainsi que les bases neutres sont également adaptées.
• L’application s’effectue sur une zone limitée en regard de l’organe à traiter.
• Les massages aromatiques nécessitent une application sur de plus grandes surfaces, les HE devant alors être impérativement diluées.
À QUELLE POSOLOGIE ?
• Le degré de dilution dépend du lieu d’application, de l’effet recherché et de la tolérance à l’HE.
• En friction ou massage, plusieurs applications quotidiennes sont possibles. Le degré de dilution varie de 1 à 50 % (% d’HE utilisée seule ou en mélange) :
– 1 % pour une action dermocosmétique,
– 3 % pour une action réparatrice cutanée,
– 5 % pour une action sur le système nerveux,
– 7 % pour une action circulatoire,
– 10 % pour une action musculaire ou articulaire,
– 30 % pour une action locale puissante (mycose, parasitose, infection…),
– 50 % lorsque l’emploi à l’état pur est à éviter.
• Dans un bain, compter pour une baignoire 2à 10 gouttes chez l’enfant, et jusqu’à 20 à 30 gouttes pour l’adulte, à diluer au préalable dans 4 fois leur volume de dispersant.
INTÉRÊTS
• Lorsqu’un effet systémique est recherché, la voie cutanée permet :
– une pénétration rapide,
– une durée d’action prolongée,
– l’apparition de risques de toxicité systémique moindre que par voie orale.
• Les principes volatils atteignent en même temps la voie pulmonaire par olfaction, effet intéressant en cas de troubles nerveux.
LIMITES
• Ne pas appliquer d’HE sur une peau lésée (sauf dans un but thérapeutique recherché).
Pour les peaux sensibles, les enfants, les femmes enceintes : dilution impérative à 10 % maximum.
• Ne pas appliquer sur les muqueuses auriculaire, nasale, oculaire, ano-génitale.
• Attention au choix des HE :
– HE dermocaustiques, irritantes, sensibilisantes (voir encadré) : à diluer et à réserver à une application localisée ;
– HE phototoxiques (zestes d’agrumes principalement) : éviter toute exposition solaire (réaction possible jusqu’à 24 à 48 heures après application).
Sources : P. Franchomme, D. Pénoël, « L’aromathérapie exactement », édition Roger Jollois, 1990 ; M.Faucon, « Traité d’aromathérapie scientifique et médicale », éditions Sang de la terre et Médial, 2012 ; D.Roux-Sitruk, AC. Quemoun, « Phytothérapie et homéopathie : conseils et associations possibles », Pro-Officina, Ed. Le Moniteur des pharmacies, 2016 ; C. Ollier, « L’aromathérapie », Le Moniteur des pharmacies n°2576 du 2 avril 2005 ; C. Ollier, « Aromathérapie », Le Moniteur des pharmacies n° 2767 du 21 février 2009.
HE IRRITANTES
Dilution maximale
10 %
pour les HE à aldéhydes aromatiques (écorce de cannelle de Ceylan)
20 %
pour les HE à phénols (origan compact, sarriette des montagnes, girofle, thym à thymol…)
30 %
pour les HE à terpènes (pins, sapins, zestes d’agrumes…)
50 %
pour les aldéhydes terpéniques (lemongrass, verveine citronnée, litsée citronnée…)
Précautions
Un test de tolérance est nécessaire avant l’administration.
En pratique, appliquer une goutte de l’HE diluée dans 5 gouttes du véhicule approprié sur le pli du coude ou à l’intérieur des poignets et attendre 24 heures.
En cas de réaction cutanée, l’application ultérieure de l’HE sur la peau est contre-indiquée.
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis
