Faites pour le mieux

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Publié le 1 juin 2011
Par Christine Julien
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Laurent n’avait pas 20 ans. Ce jeune homme, plutôt taciturne, prenait de la morphine pour calmer la douleur de son sarcome, une tumeur maligne du tissu musculaire qui envahissait sa cuisse. Que dire à un garçon qui va mourir ? Parler de la pluie et du beau temps, lancer un « ça va ? » entre le comptoir et l’armoire à stupéfiants ? Sa mère, une femme triste au regard doux, venait régulièrement avec sa cadette, une adolescente déficitaire mentale. La tumeur du fils grignotait peu à peu la vie de cette modeste famille monoparentale. Quand la mère est venue à la pharmacie quelque temps après le décès de son fils, je n’ai pu retenir mes larmes. Une sorte d’empathie débordante…

Fichtre ! Que ces situations sont difficiles à vivre à la pharmacie comme dans sa vie personnelle… Pourtant, je me souviens avoir évoqué avec Laurent les bienfaits de la morphine malgré la constipation. Mais rien sur la façon dont lui et sa famille vivaient cette fin de vie. Jamais nous n’avons évoqué les soins palliatifs. À l’époque, je n’étais pas informée.

C’est parce que vous êtes confrontés régulièrement aux maladies graves, à la fin de vie et à toute cette souffrance au comptoir que Porphyre vous propose un très beau dossier sur les soins palliatifs (page 14). Pour donner de la vie aux années qui restent. Les soins palliatifs, c’est la vie qui continue.

En attendant, bonne chance à ceux qui passent le BP !

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