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- … d’un acte d’éducation pour la santé qui serait rémunéré
… d’un acte d’éducation pour la santé qui serait rémunéré
L’éducation pour la santé est une réalité à l’officine. Il nous arrive d’être sollicités pour des conseils lors de départs en voyage à l’étranger, par exemple sur les vaccinations, sans que cet acte se concrétise par une vente. Toute la difficulté sera de matérialiser cet acte pharmaceutique et de savoir sur quelles bases on pourra le rémunérer. Tout cela me paraît peu chiffrable pour la Sécurité sociale. La solution pourrait être de transférer la consultation de prévention faite chez le médecin à l’officine. Dans ce cas, nous ferions un acte à part, séparé de notre acte commercial, qui serait remboursé par les caisses. Car n’oublions pas que les clients ont l’habitude d’avoir un conseil gratuit en pharmacie.
Jean-Luc Saatdjian, Mâcot-la-Plagne (73)
C’est de la poudre aux yeux ! Sur quels critères va-t-on se baser pour calculer cette rémunération ? Si cette activité d’éducation pour la santé n’est pas rattachée à la vente de médicaments, cela ne me paraît pas gérable. On peut concevoir de toucher une rémunération spéciale pour la délivrance du NorLevo à des adolescentes lorsqu’elle s’accompagne systématiquement d’un message d’éducation ou de prévention et d’un minimum de conseils. Mais ce cas de figure reste exceptionnel. Je ne suis pas favorable à la mise en place d’honoraires. Pourquoi la CNAM nous accorderait-elle des honoraires type SHP qui nous ont été supprimés il y a plusieurs années ?
Jacques Blanchetière, Flers (61)
Sur le principe, l’idée est séduisante mais, en pratique, la rétribution du pharmacien éducateur sanitaire me paraît très compliquée à définir et à mettre en place. Il serait un peu curieux que des actes de prévention soient rémunérés par la Sécurité sociale alors que certains vaccins ne sont toujours pas remboursés. La perception d’honoraires me mettrait mal à l’aise vis-à-vis des médecins car j’aurais l’impression de prendre leur place. La meilleure solution reste encore d’inclure cette rémunération dans la marge du médicament remboursable. Mais celle-ci doit être suffisante pour rémunérer convenablement nos différents rôles de dispensateur de médicaments et de conseils en santé et d’éducateur pour la santé.
Bernard Flinois, Amiens (80)
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