Des freins aux dépistages de masse

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Publié le 3 juillet 2010 | modifié le 27 août 2025
Par Véronique Pungier
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Une implication insuffisante dans le dispositif est la principale raison invoquée par les généralistes et les gynécologues pour expliquer leur réticence à orienter leurs patientes vers le dépistage de masse organisé du cancer du sein. Le second frein réside dans le fait qu’ils préfèrent les orienter vers un radiologue de leur choix. Pourtant le dépistage organisé les y autorise…

Cette enquête, récemment menée en Ile-de-France par l’union régionale des médecins libéraux, montre néanmoins que la grande majorité des médecins interrogés participent au dépistage – organisé ou individuel – et le jugent utile pour leurs patients.

Sept généralistes sur dix proposent Hémoccult

Le relationnel avec la structure de dépistage est cité comme une autre entrave : le délai d’attente des résultats est jugé trop long et peu de médecins connaissent le site www.neonetidf.org, qui leur permet de vérifier si la patiente doit refaire un test de dépistage ou pas. Quant aux raisons qui les inciteraient à davantage proposer le dépistage organisé plutôt qu’un dépistage individuel, la motivation des femmes est l’argument premier des généralistes (44 %) tandis que 46 % des gynécologues avancent « la preuve qu’il diminue la mortalité liée au cancer du sein ».

Du côté du cancer colorectal, près de 7 généralistes sur 10 proposent le dépistage organisé systématiquement ou souvent aux patients cibles non demandeurs. La réticence face au test Hémoccult est le principal facteur identifié par les généralistes et les gastroentérologues. Le manque de temps pour expliquer le test et un maniement administratif compliqué sont deux autres freins des généralistes. Sans oublier la rémunération et le défaut de valorisation du temps consacré à la prévention…

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