Cannabis ou conduite, il faut choisir

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Publié le 23 février 2002
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« On ne meurt pas du cannabis, mais il peut tuer. » Voici la conclusion du Dr Patrick Mura, responsable du laboratoire de toxicologie du CHU de Poitiers, lors de la présentation de son étude sur les accidents de la route* à l’Académie nationale de médecine. Cette étude a permis d’estimer le risque relatif d’accidents associé à un usage récent de substances psychoactives chez 900 conducteurs accidentés admis aux urgences de six CHU entre avril 2000 et octobre 2001. Les résultats ont été comparés à ceux de 900 témoins admis pour d’autres raisons.

« Chez les moins de 27 ans, il apparaît que la fréquence des accidents est multipliée par 2,5 avec le cannabis seul, par 4,8 avec l’association cannabis-alcool, par 3,8 avec l’alcool seul, par 1,8 avec les médicaments et par 9 avec la morphine », indique Patrick Mura.

Inquiétante aussi la prévalence du cannabis retrouvé chez 20 % des conducteurs de moins de 27 ans et 9 % des témoins. De son côté, l’INSERM monte une étude portant sur 12 000 cas impliqués dans des accidents mortels, dont les résultats ne seront pas connus avant 2004.

* Résultats préliminaires divulgués dans l’enquête du « Moniteur » 2405 du 30 juin 2001 : « Médicaments au volant, leçons de conduite ».

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