Activité sexuelle : mais oui, c’est bon pour le cœur

Sea, sex and sun. La Fédération française de cardiologie (FFC) profite de l’arrivée des beaux jours pour faire le point sur les bénéfices de l’activité sexuelle sur la santé avec une brochure « Cœur et sexualité ».

« Un rapport sexuel représente un effort physique modéré comparable à la montée de 20 marches à bonne allure », rappelle le P^r François Carré, cardiologue au CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine) et ambassadeur de la FFC. Faire l’amour est donc, comme toute activité physique, bon pour la santé : musculation du myocarde, activation de la circulation sanguine, élimination des toxines par la transpiration, effet antistress par libération de neurotransmetteurs pendant l’orgasme, complicité et intimité avec le partenaire.

Et en cas de panne ? La FFC alerte : les dysfonctions érectiles doivent être prises au sérieux car elles peuvent être « le premier signe discret d’une maladie cardiovasculaire latente, qu’il faut impérativement dépister et prendre en charge. » Ainsi, chez l’homme, la perte d’érection peut précéder la survenue d’un accident cardiovasculaire aigu, coronarien ou cérébral 3 à 5 ans plus tard.

Rassurez tout de même vos patients atteints de pathologies cardiovasculaires, inquiets de la reprise d’une activité sexuelle : « Dans la très grande majorité des cas, les personnes ayant subi un accident cardiovasculaire peuvent parfaitement continuer ou reprendre leur vie sexuelle », rassure la FFC. Quelques précautions toutefois : éviter les relations extraconjugales ou les partenaires plus jeunes : « ces situations induisent un stress psychologique et émotionnel plus important, et des efforts physiques supplémentaires », précise la FFC.