Pharma-paradoxe

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Publié le 13 mars 2010
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Alimentaire mon cher Watson ! Les arrêts prononcés récemment à l’encontre de fabricants de compléments alimentaires montrent que les années passent et que rien ne change au marché des convoitises : le meilleur côtoie le pire. Que les compléments alimentaires offrent du rêve en capsules, pourquoi pas ? Qu’au nom de cela, on balance des tonnes de poudre aux yeux, c’est franchement limite. Et ne nous voilons pas la face. Il serait surprenant que les rayons des officines soient tous irréprochables en la matière. Alors, comme l’époque est bientôt au grand nettoyage de printemps, pourquoi ne pas prendre un chiffon à poussières et faire un peu de tri dans les linéaires ? Histoire d’asseoir sa crédibilité. Plus facile à dire qu’à faire, me répondrez-vous. Car ce juteux commerce illustre à sa façon un autre paradoxe à la française : le pharma-paradoxe. On vous demande chaque jour un peu plus de vous recentrer sur votre coeur de métier et ses coronaires, les médicaments. A juste titre, ce n’est pas au « Moniteur » que nous vous dirons le contraire. Sauf que, dans le même temps, on frôle l’angor, tellement toutes les artères de la rémunération sont bouchées. Vite, de l’air ! Il faut plus de sous pour délivrer le médicament. D’une façon ou d’une autre. Et là, on ne rêve plus.

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