Etude SU.VI.MAX : Pas de pilule miracle !

Plus de huit ans après son lancement officiel, les résultats de l’étude Su.Vi.Max (1) ont été présentés le 21 juin dernier. Elle visait à évaluer l’impact d’une supplémentation en vitamines et minéraux (vitamine C, vitamine E, bêta carotène, zinc et sélénium) sur l’incidence des cardiopathies ischémiques, des cancers et sur la mortalité. Pour cela, un groupe placebo et un groupe d’intervention (absorption quotidienne d’une capsule antioxydante, équivalant à cinq fruits et légumes) ont été constitués.

30 millions de capsules plus tard, l’étude conclut que les risques de cancers et de décès ont été respectivement diminués de 31 % et 37 % chez ceux ayant reçu les antioxydants. Mais cette réduction ne concerne que la gente masculine ! Et ceci parce que leur alimentation, au moment de leur inclusion dans l’étude, n’était pas suffisamment riche en fruits et légumes, contrairement aux femmes. Enfin, aucun effet n’est retrouvé dans l’étude pour les maladies cardiovasculaires.

La finalité de l’étude Su.Vi.Max n’est pas de cautionner la prise de compléments nutritionnels ou d’une éventuelle « pilule Su.Vi.Max » mais de promouvoir la consommation de fruits et de légumes. Ces sources naturelles d’antioxydants offrent un moyen simple, facile et aujourd’hui démontré de réduire significativement le risque de cancer. « Il est donc recommandé de consommer au moins cinq fruits et légumes par jour, frais, en conserve ou surgelés. » C’est d’ailleurs le message de la campagne d’affichage qui a débuté le 23 juin dans le cadre du programme national nutrition santé.

(1) Sur 13 017 volontaires âgés de 35-60 ans pour les femmes et de 45-60 ans pour les hommes.