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© Lafayette, groupement, fermeture, transfert, transaction, Auch, Occitanie - Jean-Philippe Glatigny/Visavu
Transfert d’officine : une pharmacie Lafayette menacée de fermeture à Auch
Eric Milleret, co-titulaire à Auch (Gers) et sous enseigne Lafayette, attend une notification ce jeudi 29 août du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens (CROP) d’Occitanie l’autorisant à poursuivre son activité. Car ce pharmacien est soumis à une mesure exécutoire de fermeture, effective pour le 30 août, prononcée par le tribunal administratif de Pau. En 2016, le pharmacien transfert son officine de la place Villaret-Joyeuse à l’avenue de l’Yser dans des locaux plus spacieux. Suite à un recours déposé par quatre pharmaciens auscitains, la juridiction a annulé sa licence de transfert, le tribunal estimant que ce transfert intracommunal, en traversant le Gers, ne sert pas l’intérêt général, mais seulement celui du bénéficiaire.
Selon les juges, ce transfert d’environ 500 m « compromet l’approvisionnement en médicaments du quartier d’origine et n’améliore pas la desserte en médicaments du quartier d’accueil. » Faux, rétorque Eric Milleret. « La pharmacie a été transférée dans le même quartier IRIS, de la rive gauche qui se dépeuple et qui compte trop d’officines vers la rive droite où l’habitat se développe, conteste-t-il. Il n’y pas d’abandon de clientèle en raison d’un second transfert à Auch desservant une partie de mon quartier d’origine. »
Ce titulaire attend aujourd’hui la réponse de l’Ordre pour savoir s’il ferme ou pas. En outre, il a interjeté appel du jugement et demandé un sursis à exécution devant la Cour d’appel administrative de Bordeaux.
Cette fermeture aurait pour conséquence d’entraîner le licenciement des 20 salariés de cette officine, ce dont s’est ému le syndicat gersois FO qui a défendu la cause du personnel, en manifestant mardi dernier devant la pharmacie avec des banderoles, drapeaux, et distribution de tracts.
Hervé Jouves, président de Lafayette conseils, considère cette annulation de licence comme « une injustice flagrante » et une « incompréhension alors que notre ministre de la Santé met aujourd’hui tout en œuvre pour simplifier et assouplir les transferts. » Il dénonce une attaque contre la marque Lafayette et des règles de transfert qui ne sont pas claires malgré l’apport de l’ordonnance réseau du 3 janvier 2018. Il lance un coup de gueule. « Cette annulation de licence est une entrave à la capacité d’exercer librement la profession de pharmacien d’officine, d’empêcher les patients/clients qui ont le libre choix de leur pharmacie, d’accéder à la santé pour tous et à des prix bas. »
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