- Accueil ›
- Business ›
- Transactions ›
- Cession ›
- Transférer en Paca, c’est encore possible !
Transférer en Paca, c’est encore possible !
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) est, en France, la plus dense en officines. Il reste pourtant des opportunités d’ouverture de pharmacie par transfert.
La région comprend 12 communes de plus de 50 000 habitants. Au 1er septembre 2021, la densité officinale en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) est de 2 722 habitants par pharmacie, contre 3 181 habitants pour la moyenne en France. La surdensité dans les grandes villes telles que Cannes et Nice fait baisser encore plus ce ratio (respectivement 1 897 habitants et 2 054 habitants par pharmacie). La population croît régulièrement (+ 0,4 % par an depuis 2013) et, concomitamment, le nombre de pharmacies diminue (six fermetures au cours des 12 derniers mois). De ce fait, la densité augmente progressivement dans cette région où le taux de fermeture est le plus faible de France (0,32 %).
A compter sur les doigts d’une main
C’est également dans cette région que 542 communes (représentant plus de 250 000 habitants) sont dépourvues d’officine. Parmi elles, quelles sont celles potentiellement concernées par l’ouverture par voie de transfert ou de regroupement au sein de communes contiguës dépourvues d’officines ? Sachant que l’une des communes recense au moins 2 000 habitants et le nombre d’habitants total est conforme au seuil de 2 500 habitants*.
« La Paca compte six communes sans officine dont la population avoisine ou dépasse le seuil de 2 000 habitants », signale Anne Lefebvre, pharmacienne consultante. Parmi elles, la commune de Falicon (Alpes-Maritimes), située à proximité immédiate de Nice (moins de 3 km), qu’elle écarte pourtant de la liste car, en l’état actuel de la législation, elle ne verra pas s’implanter de pharmacie sur son territoire, à court ou moyen terme. Il en est de même pour Paradou (Bouches-du-Rhône), qui se trouve à moins de 2 km de l’officine de Maussane-les-Alpilles, pour Sainte-Anastasie-sur-Issole (Var), encadrée par les pharmacies de Forcalqueiret et Besse-sur-Issole, qui, sauf changement majeur, n’atteindront pas le seuil des 2 500 habitants avant plus de cinq ans.
En janvier 2015, Belgentier (Var), commune de l’arrière-pays toulonnais, avait bénéficié d’un accord de transfert, la population résidente avec la prise en considération des permis de construire permettait d’avoisiner le seuil de 2 500 habitants. Mais le 13 mai 2015, la décision de transfert était annulée au motif notamment que le quorum n’était pas atteint. « Les dispositions des articles L. 5125-6 et suivants permettent aujourd’hui d’envisager de manière sereine et pérenne un transfert à Belgentier, d’autant que cette commune fera l’objet d’un recensement durant le 1er trimestre 2022, lequel va permettre de connaître précisément la tendance démographique de cette commune », annonce-t-elle.
Un peu isolée dans la montagne au-dessus de Monaco, la commune de Peille (Alpes-Maritimes) n’a aucune pharmacie à proximité immédiate, les plus proches étant celle de La Turbie ou de Roquebrune-Cap-Martin à plus ou moins 10 km. « Elle pourrait donc être assimilée à un territoire au sein duquel l’accès au médicament pour la population n’est pas assuré de manière satisfaisante tel que mentionné par l’article L. 5125-6 », glisse Anne Lefebvre.
De plus, cette commune est limitrophe d’autres communes dépourvues d’officine, accessibles directement par voie routière, comme Castillon (367 habitants), Gorbio (1 549 habitants), Peillon (1 457 habitants) ou Sainte-Agnès (1 328 habitants).
« Ces communes contiguës dépourvues d’officine, dont une recense au moins 2 000 habitants, totalisent un nombre d’habitants conforme au seuil des 2 500 », poursuit-elle. Peille pourrait donc faire partie des communes de 2 000 habitants susceptibles d’accueillir une officine. « Le même schéma se répète en un peu plus nuancé avec la commune de Plan-d’Aups-Sainte-Baume portant à trois le nombre d’ouvertures de pharmacie par transfert à envisager en région Paca », conclut Anne Lefebvre.
* Ordonnance Réseau de 2018, article L. 5125-6 et suivants du Code de la santé publique.
- Pharma espagnole : 9 milliards d’investissements et une réforme en vue
- Réforme de la facture électronique, mode d’emploi
- Mon espace santé : un guide pour maîtriser l’accès et la consultation
- Fraude à la e-CPS : l’alerte discrète mais ferme de l’Agence du numérique en santé
- Pharmacie de Trémuson : une officine bretonne pionnière en RSE et qualité
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis