Transactions en région Grand Est : un marché de pénurie

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Transactions en région Grand Est : un marché de pénurie

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Publié le 1 août 2018
Par Francois Pouzaud
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Le Moniteur des pharmacies vous propose de passer l’été sur un mode touristique et professionnel. Nous avons en effet décidé de partager avec vous notre analyse du marché de la transaction d’officines dans 13 régions. Aujourd’hui, nous partons à l’est de la France.

Les prix de cession sont en baisse de 4 points en région Grand Est. Cette tendance est orchestrée par ceux des officines rurales qui marquent le pas. Pour deux raisons essentielles : la crainte des acquéreurs de départs de prescripteurs ; le vieillissement de la population et son non-renouvellement. « L’intérêt des primo-accédants est relativement faible pour l’exercice en campagne, leurs demandes se concentrent sur Reims, Metz, Nancy et leur périphérie dans un rayon de 20 km. Il y a pénurie de l’offre en belles affaires dans ces villes, ce qui crée des tensions sur les prix », explique Jean-Luc Guérin, directeur général de Pharmathèque. Les cédants, en particulier les plus âgés, admettent difficilement la baisse des prix. « Certains d’entre eux demandent des prix aussi élevés qu’en PACA », s’étonne-t-il.

La juxtaposition de l’offre et de la demande est également difficile en Alsace qui reste fidèle à sa réputation : un marché d’accès difficile et des officines qui ne changent de main qu’entre alsaciens, sans l’intervention des cabinets de transactions, ce qui explique que les affaires de gré à gré se vendent chères (100 % du CA par exemple pour une pharmacie de 2,3 M€ à Strasbourg). « Le marché alsacien étant peu significatif en volume, le prix élevé des officines n’impacte pas les statistiques du Grand Est », ajoute toutefois Jean-Luc Guérin.

Dans les Vosges, c’est la sinistrose. « Aux abords d’Epinal, deux pharmacies de taille moyenne ne se vendent pas en raison d’une concurrence acérée d’une pharmacie Lafayette en centre-ville », rapporte Bernard Nessius, gérant de Pharm’Est. A Plombières-les-Bains, une officine de près de 1,6 M€ s’est ainsi vendue à la moitié de son CA.

Lire aussi « Transactions 2017 : des prix remarquablement stables » et « Transactions : des prix de cession stables, mais ce n’est qu’une moyenne »

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