Transactions : en PACA, les vendeurs s’arcboutent sur leurs prix

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Transactions : en PACA, les vendeurs s’arcboutent sur leurs prix

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Publié le 27 octobre 2016
Par Francois Pouzaud
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En parallèle d’une enquête décryptant les cessions d’officines parue dans son édition papier du 15 octobre 2016, Le Moniteur des pharmacies s’est livré à un tour de France pour analyser le marché de la transaction. Provence-Alpes-Côte d’Azur : la région fait rêver, la réalité est plus nuancée.

La baisse drastique des prix de ces dernières années est une pilule amère qui reste en travers du gosier des vendeurs « qui ne veulent toujours pas se mettre au diapason », rapporte le délégué sur le Sud-Est d’un cabinet de transactions national. Des vendeurs qui s’obstinent à vouloir vendre 10 à 15 points de plus que le prix du marché, en particulier sur le littoral varois et dans les Alpes Maritimes.

Dans la région d’Antibes et à Nice où nombre d’officines sont à vendre, les transactions sont au point mort car les acquéreurs ne cèdent pas aux prétentions des vendeurs (95 % voire 100 % du CA HT).

Des affaires se négocient encore à prix d’or, comme à Aix-en-Provence, mais parce qu’il s’agit d’acquéreurs en troisième ou quatrième installation, disposant de fait d’un bel apport. 

Les problèmes financiers des pharmacies peuvent également conduire les cessions dans une impasse. « Des pharmaciens ne peuvent pas vendre car leur endettement est supérieur au prix qu’ils pourraient tirer de leur officine », indique Christiane Blin de Channels. Plusieurs officines sont dans cette inextricable situation à Marseille, où le centre-ville rencontre paradoxalement une période difficile sur le plan commercial malgré le doublement du nombre de touristes depuis trois ans. Après une fringale de lancement de centres commerciaux avec plus de 200 000 m2 programmés (Terrasses du Port, Voutes de la Major, Docks, stade Vélodrome, rénovation de Bonneveine, du centre Bourse et de la Valentine), les commerces sont aux abois, n’arrivant pas à s’adapter à cette nouvelle donne. Nombre d’enseignes ont même choisi de plier bagage. Conséquence : les transactions d’officines se raréfient, se négocient pour les fonds les plus fragilisés à 45-50 % à la force du poignet, dans l’optique ensuite d’un transfert.

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Lisez aussi l’enquête Les cessions d’officines se réveillent, publiée dans Le Moniteur des pharmacies N° 3146 du 15 octobre 2016.