Transactions : en Normandie les jeunes s’installent plus rapidement

© La faculté de Rouen, comme celle de Caen forme les futurs pharmaciens de la région - Stéphane Leitenberger

Transactions : en Normandie les jeunes s’installent plus rapidement

Réservé aux abonnés
Publié le 17 octobre 2016
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

En parallèle d’une enquête décryptant les cessions d’officines parue dans son édition papier du 15 octobre 2016, Le Moniteur des pharmacies s’est livré à un tour de France pour analyser le marché de la transaction en région. A Rouen, Caen comme dans toute la Normandie, la jeune génération « se met en SEL » avec une certaine impatience.

Bien implanté sur la Normandie, le cabinet Espace ne relève ni un sursaut des volumes ni une poursuite accrue de la baisse des prix en 2016. « Les prix se stabilisent autour de 80 % du chiffre d’affaires hors taxes », indique Gilles Andrieu, responsable de ce cabinet. Le nombre des cessions se maintient d’une année sur l’autre. « Cette constance est liée à la présence des facultés de pharmacie de Rouen et Caen qui fournissent régulièrement un vivier de candidats à l’installation qui, à 80 %, souhaitent rester sur la région », explique-t-il.

Autre atout de cette région : la forte prépondérance des SEL aujourd’hui (47 % des officines normandes en 2015, source : Interfimo), la Normandie ayant été pionnière en termes de créations de SEL dans les années 1990 à 2000. Les cessions de parts de SEL commencent à affluer sur le marché, rendant le marché un peu plus dynamique. Pour le cabinet Espace, leur nombre s’équilibre avec celui des ventes de fonds. « Elles facilitent l’intégration progressive des jeunes diplômés au capital qui mettent le pied à l’étrier plus rapidement, j’installe aujourd’hui davantage de jeunes ayant moins de 30 ans…», raconte Gilles Andrieu.

Une demande concentrée sur les villes universitaires

« A pharmacie identique en chiffre d’affaires, j’ai 10 acheteurs pour un vendeur à Rouen contre un acheteur pour un vendeur à Evreux ou au Havre », précise le responsable du cabinet Espace.

Par ailleurs, les pharmacies touristiques du littoral normand font moins rêver qu’avant et se retrouvent logées à la même enseigne. Si elles présentent une mauvaise rentabilité et/ou des locaux exigus, elles auront du mal à partir. A l’inverse, les affaires de 3 à 4 M€ avec 250 m² et une rentabilité de 14-15 % se vendent vite et à des prix proches des 100 %. Nombre d’entre elles sont d’ailleurs issues de regroupements et transferts assez actifs sur la région.

Publicité

Lisez aussi l’enquête Les cessions d’officines se réveillent, publiée dans Le Moniteur des pharmacies N° 3146 du 15 octobre 2016.