Transactions en Bourgogne-Franche Comté : les extrêmes se côtoient

Le bilan est famélique en Franche-Comté. 5 transactions dans le Doubs, 6 dans le Jura… publiées au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc) en 2017. « Le marché est légèrement moins atone que dans les Vosges », compare Bernard Nessius, gérant de Pharm’Est. La pénurie de médecins joue toutefois de mauvais tours aux pharmaciens désireux de vendre. « En Haute-Saône, une pharmacie dont le chiffre d’affaires est stable à 1,1 million d’euros ne se vend pas car le médecin de la commune est parti », raconte-t-il. Besançon, malgré la présence d’une faculté de pharmacie, reste raisonnable en prix, loin des surcotes rencontrées dans d’autres villes universitaires de province. Sauf contexte particulier, les prix dépassent rarement 75 %, exception faite de la pharmacie de Palente (quartier de Besançon), rachetée par l’intermédiaire de l’opérateur Arpilabe travaillant avec un fonds d’investissement, en raison de sa taille (CA de 13 M€ environ). 

En Bourgogne, le marché est plus animé. Patrice Riberry, du cabinet Riberry Conseil, constate une nette reprise du nombre des mutations. « L’année 2016 avait été faible, il y a eu un report des transactions sur 2017 », explique-t-il. Cette tendance se ressent davantage en Côte d’Or et Saône-et-Loire plus recherchées que la Nièvre et l’Yonne. On retrouve les mêmes strates de prix qu’au national. A des prix attractifs, tout se vend. « Dans un gros bourg de l’Yonne, sur les cinq pharmacies comprises dans une fourchette de CA de 1,3 à 2 M€, deux ont trouvé des repreneurs et une troisième est en vente », illustre-t-il.

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