Transactions d’officines : les vendeurs rongent leur frein en Bourgogne-Franche Comté

© Le marché de la transaction des officines en Bourgogne-Franche Comté - DR

Transactions d’officines : les vendeurs rongent leur frein en Bourgogne-Franche Comté

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Publié le 15 mai 2017
Par Francois Pouzaud
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En 2016, les prix de cession des pharmacies sont restés stables, quel que soit le mode de valorisation du fonds retenu : 76 % du CA HT et 6,2 fois l’EBE. C’est l’un des enseignements de l’enquête annuelle de la société Interfimo. Comme toujours, les moyennes cachent des spécificités et disparités régionales. Voici donc un focus sur la région Bourgogne-Franche Comté.


 En Bourgogne, « le marché est très actif en Saône-et-Loire, actif en Côte-d’Or et peu actif dans la Nièvre et dans l’Yonne », résume Patrice Riberry du cabinet Riberry Conseil (groupe PSP). Quel que soit le département, les centres villes n’attirent plus. « Les acquéreurs veulent tous une pharmacie de 2 millions d’euros ou plus, située de 20 à 30 kilomètres d’une grande ville et à 10 minutes d’une sortie d’autoroute et avec un environnement de médecins préservé », précise-t-il.

Sur des pharmacies répondant à tous ces critères, les prix naviguent entre 80 % et 90 % du CA HT. En Côte-d’Or, les villes de quelques milliers d’habitants (Pouilly en Auxois, Saulieu…) ne doivent pas être dédaignées car elles recèlent des officines rentables.

La Franche-Comté montre également un visage très différent selon les départements. « Le marché est très atone sur le territoire de Belfort », constate Bernard Nessius, gérant de Pharm’Est, ayant recensé au Bodacc deux cessions de fonds entre le 1er janvier 2016 et le 20 mars 2017. La pénurie de médecins est rédhibitoire en Haute-Saône. En comparaison, Besançon – grâce à sa faculté de pharmacie – et la zone frontalière du Jura avec la Suisse font figure d’oasis.

Dans le top 3 des villes les plus demandées : Châlons-sur-Saône, Dijon et Besançon. « L’écart de prix est de 8 à 10 points avec d’autres villes pour des affaires équivalentes en CA et rentabilité », constate Patrice Riberry. Reste que la taille devient un critère obsessionnel pour les acquéreurs. « Des petites affaires de 600 000 euros proposées à 30 % du CA ne trouvent pas d’acheteurs alors qu’elles sont rentables, elles finiront par se vendre mais le vendeur devra parfois patienter entre 1 an et demi et 3 ans », prévient-il.

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