Transactions d’officines : des ventes à plus de 100 % du CA dans les Pays-de-la-Loire

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Transactions d’officines : des ventes à plus de 100 % du CA dans les Pays-de-la-Loire

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Publié le 14 avril 2017
Par Francois Pouzaud
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En 2016, les prix de cession des pharmacies sont restés stables, quel que soit le mode de valorisation du fonds retenu : 76 % du CA HT et 6,2 fois l’EBE. C’est l’un des enseignements de l’enquête annuelle de la société Interfimo. Comme toujours, les moyennes cachent des spécificités et disparités régionales. A l’image du littoral des Pays-de-la-Loire

L’air iodé a un effet tonique sur les prix des pharmacies côtières. « Leur cession tire les moyennes vers le haut », signale Patrice Manquillet, du cabinet Patrice Manquillet Conseil (groupe PSP). En Vendée et Loire Atlantique, le littoral et ses abords sont très convoités. Du coup, les prix flambent dans la tranche de CA la plus demandée (2 à 3 M€). En 2017, cet intermédiaire a traité deux affaires importantes à plus de 100 % du CA. Idem pour Matthieu Belliard du cabinet POD, à Pornic. A Nantes, les prix s’assagissent un peu, entre 70 % (pour une pharmacie de 1,2 M€ en banlieue proche avec une bonne rentabilité) et 90 % au-delà de 1,5 M€. « Pour des raisons familiales, les titulaires qui s’étaient excentrés reviennent en deuxième installation en périphérie de la ville », observe Matthieu Belliard. 

Selon lui, la taille et la rentabilité de la pharmacie sont des critères de valorisation plus déterminants que la localisation. « Une pharmacie dans les terres de 2 M€ reste très convoitée et va s’apprécier 6 fois l’EBE ». En revanche, en dessous du million, « c’est la grande inconnue, il n’y a plus de prix de marché ! », constate Patrice Manquillet, ajoutant que la petite officine, de 700 k€ à 1,1 M€, triée sur le volet, reste un bon plan. En les achetant 15 ou 20 % de leur CA, les acquéreurs ne prennent pas de grand risque. C’est aussi à ce niveau de prix que s’effectuent les rachats de clientèle à Nantes, Angers ou Le Mans, pour sécuriser sa zone de chalandise. « A Angers, les pharmacies affairistes ont plus d’emprise sur les autres officines, le marché y est donc plus difficile qu’à Nantes », remarque-t-il.

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