Transactions d’officines : dans les Hauts-de-France, achat ne rime pas avec prix bas

© Dans la région des Hauts-de-France, à Amiens (ici, sa cathédrale), les prix sont plus soutenus qu’à Lille - DR

Transactions d’officines : dans les Hauts-de-France, achat ne rime pas avec prix bas

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Publié le 19 avril 2017
Par Francois Pouzaud
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En 2016, les prix de cession des pharmacies sont restés stables, quel que soit le mode de valorisation du fonds retenu : 76 % du CA HT et 6,2 fois l’EBE. C’est l’un des enseignements de l’enquête annuelle de la société Interfimo. Comme toujours, les moyennes cachent des spécificités et disparités régionales. Et notamment dans les Hauts-de-France, en particulier entre grandes villes et entre littoral et arrière-pays.

« En Hauts-de-France, le marché des transactions d’officine s’autoalimente et fonctionne en circuit fermé entre pharmaciens du cru, il n’est pas assujetti à des modes ou à des envies », présente Maryvonne Le Strat du cabinet Pharmathèque.

Exception faite de certains secteurs atypiques. Des villes huppées du littoral comme Le Touquet, Condette, Hardelot attirent une clientèle parisienne en seconde installation. « Dans ces coins privilégiés, les pharmacies se vendent au-delà de 90% du CA HT », rapporte Emmanuel Bay du cabinet Officine & Patrimoine (groupe PSP).

Même si la concurrence y est plus rude, les officines urbaines au-dessus de 1,7 M€ (vendues entre 75% et 80 %) restent les plus recherchées. A Lille, les pharmacies de la périphérie, de taille importante, situées à Marcq-en-Barœul, Mouvaux, Linselles, Bondues ou Wasquehal sont de vraies pépites, et les prix élevés de l’immobilier dans ces communes se traduisent par une surcote de 5 à 10 points.

Dans l’autre ville universitaire de la région, à Amiens, les prix sont mêmes plus soutenus qu’à Lille, selon Maryvonne Le Strat. « Cela tient à une zone de recherche qui est plus dense en officines à Lille qu’à Amiens », explique-t-elle.

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Dans les villes moyennes, la présence d’une pharmacie hard discounter fait chuter les prix  d’environ 15 points, comme c’est le cas à Arras. Là où il n’y en a pas, comme à  Valenciennes, Boulogne sur Mer ou Douai, les centres villes restent attractifs. De même, Emmanuel Bay confirme qu’il n’y a pas de désaffection pour les petites officines urbaines du million d’euros. « Si elles sont au prix du marché, soit à 60% et moins, elles partent même rapidement. »

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