Transactions d’officines : dans le Grand Est, l’ex-Alsace est sur un nuage

© Strasbourg, exception officinale du Grand-Est - HanshinLyon

Transactions d’officines : dans le Grand Est, l’ex-Alsace est sur un nuage

Réservé aux abonnés
Publié le 29 mai 2017
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

En 2016, les prix de cession des pharmacies sont restés stables, quel que soit le mode de valorisation du fonds retenu : 76 % du CA HT et 6,2 fois l’EBE. C’est l’un des enseignements de l’enquête annuelle de la société Interfimo. Mais, année après année, les disparités régionales demeurent. Il en est ainsi des « anciennes » Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne.

Une moyenne régionale dans une région aussi contrastée en prix ne veut plus rien dire. L’ex-Alsace est en complet décalage avec les anciennes régions de Champagne-Ardenne et la Lorraine où le marché n’est pas aussi fringuant en termes de prix et d’animation. 
La surenchère alsacienne tient à une demande qui reste très forte, sans distinction de la situation ou de la taille de l’officine. « Au-delà des 2 M€, les dossiers se traitent entre 95 et 100 % du CA », s’étonne Bernard Nessius, gérant de Pharm’Est. 95%. « C’est aussi le prix affiché sur une pharmacie de 1,2 M€ parce qu’il y a une possibilité de transfert », ajoute-t-il. Cet intermédiaire est intarissable sur les prix d’exception. « Une pharmacie de quartier à Strasbourg en redressement judiciaire s’est vendue 90 %. » Ces prix délirants rayonnent jusqu’à 30 km aux alentours de cette ville. « Une pharmacie centrale de ville moyenne est partie à 102 %, il y avait 8 candidats dessus et le vendeur n’a même pas choisi le plus-disant ! ». 

Le Haut-Rhin n’a rien à envier au Bas-Rhin. A Colmar, les titulaires de belles affaires (3 M€ et plus) n’ont pas besoin de faire des concessions : à 100 %, elles partent comme du petit pain.
Mais dès que l’on franchit la frontière alsacienne pour basculer sur les Vosges, l’engouement s’éteint. « Les transactions sont difficiles et malgré la baisse des prix, il y a peu de candidats », soupire Bernard Nessius. Le contexte concurrentiel local est également un élément perturbateur : A Saint-Dié-Des-Vosges, deux pharmacies agressives sur leur politique de prix règnent en maître. Du coup, les officines satellites ne se vendent pas.

Lire aussi
Tendances et prix de vente : transactions 2016, les prix sont stables

Prix de cession stables et volumes en hausse en 2016

Les vendeurs rongent leur frein en Bourgogne-Franche Comté

L’attraction de Tours et Orléans dans le Centre-Val-de-Loire

Montpellier au-dessus du lot

Paris fonctionne en sous-régime

Publicité

PACA entre rêve et réalité

En Normandie, la demande sur Rouen et Caen reste vive

La Nouvelle Aquitaine est toujours au top

Des ventes à plus de 100 % du CA dans les Pays-de-la-Loire

Dans les Hauts-de-France, achat ne rime pas avec prix bas

Marché des extrêmes en Auvergne-Rhône-Alpes

Ticket d’entrée élevé en Bretagne