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Prix des officines : ils montent, mais de combien ?
CMV Médiforce, la filiale de BNP Paribas spécialisée dans les solutions de financement réservées aux professionnels libéraux de santé, a mené une étude des prix de cession des pharmacies en 2021 portant sur 593 opérations de rachat de fonds (430) et de parts (163). Il en ressort un prix de cession moyen en progression de 3 points, passant de 76 % du chiffre d’affaires (CA HT) en 2020 (pour un prix d’achat moyen de 1 636 800 euros) à 79 % en 2021.
Une hausse qui ne prend pas en compte l’activité marquée des tests antigéniques sur le second semestre n’apparaissant donc pas dans la valorisation des officines puisque la majorité des cessions étudiées se basent sur les comptes annuels 2020, indique CMV Médiforce. Une précision sans fondement, à notre sens, puisque ce CA doit être normalement soustrait du CA global dans les valorisations de fonds.
Toutefois, le Covid-19 a eu indirectement un impact sur la cote d’amour des officines et l’intérêt des acquéreurs pour la primo-installation. Les cessions d’officines sont en augmentation dans quasiment toutes les régions suite notamment à un nombre plus important de départs à la retraite des pharmaciens.
Le rapport déséquilibré de l’offre et de la demande est à l’origine de l’inflation des prix dans des régions très recherchées pour leur qualité de vie, à savoir la côte ouest où les prix dépassent en moyenne les 90 % du CA HT, notamment en Bretagne (92 %), Normandie (90%). Avec Nouvelle-Aquitaine (85 %) et Pays de la Loire (85 %), ce sont les régions les plus chères de France.
Les prix des officines les plus recherchées, notamment dans ces régions très prisées, ont passé la barre des 100 % du CA HT, et selon CMV Médiforce, cette flambée s’accentuant depuis fin 2021, hormis en Bourgogne-France Comté (70 %) et en Ile-de-France (73 %) où les prix baissent.
Bonne voire très bonne nouvelle, le prix de cession moyen exprimé en fonction de la rentabilité résiste bien à l’emballement du marché : il est de 6,52 fois l’excédent brut d’exploitation (EBE) contre 6,76 en 2020. Il ne reflète donc pas (encore) la tendance haussière et reste donc très correct.
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