Prix de cession des pharmacies en 2024 : 10 chiffres à retenir de l’enquête Interfimo

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Prix de cession des pharmacies en 2024 : 10 chiffres à retenir de l’enquête Interfimo

Publié le 2 avril 2025 | modifié le 4 avril 2025
Par Audrey Chaussalet
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L'étude annuelle d'Interfimo, « Prix de cession des pharmacies en 2024 », présentée le 1er avril 2025, marque la poursuite de la baisse des prix de cession entamée en 2023. Voici, en 10 chiffres clés, les principales tendances et évolutions du marché de la transaction.

1 442. C’est le nombre d’opérations sur le marché de la transaction officinale enregistré en 2024, contre 1 606 en 2023, soit une baisse de 10 %.

8,6 %. C’est ce que représente l’excédent brut d’exploitation en pourcentage du chiffre d’affaires en 2024. Un chiffre historiquement bas, dû à la baisse de la marge brute et à la croissance des frais de personnel et généraux.

76 %. C’est  le prix moyen de cession, en pourcentage du chiffre d’affaires pour les officines de plus de 1,2 M€ en 2024, contre 84 % en 2023. Cette baisse reflète l’impact de la diminution de rentabilité des officines, notamment en raison de la part croissante des médicaments chers à faible marge.

54 %. C’est le prix moyen de cession, en pourcentage du chiffre d’affaires pour les officines de moins de 1,2 M€ den 2024.  Le marché se resserre autour de cette typologie d’officine. Ces officines, qui pesaient pour 25 % du marché en 2021, ne représentent désormais plus que 14 % des transactions.

7,2. En 2024, le prix de cession moyen des officines de plus de 1,2 M€ de chiffre d’affaires est supérieur à 7 fois l’EBE retraité. Cette évolution reflète la dégradation de la rentabilité des pharmacies, qui pousse les acquéreurs à réajuster leurs critères d’évaluation.

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2,66. En 2024, le prix moyen de cession des pharmacies est de 2,66 fois la marge pour les officines de plus de 1,2 M€ de chiffre d’affaires, contre 2,75 en 2023. En dessous de 1,2 M€, il s’établit à 1,78 fois la marge. La valorisation en multiple de marge est désormais un indicateur plus stable que le chiffre d’affaires. La diminution du prix moyen de cession est ainsi plus modérée lorsqu’on la rapporte au multiple de marge.

74. C’est le nombre de mutations pour 1 000 officines en 2024, contre 81 en 2023. L’Île-de-France et le Grand-Est affichent les taux de rotation les plus faibles, tandis que Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca) et Corse se distinguent par une dynamique plus élevée.

140. C’est le nombre d’ouvertures de procédures collectives qui ont touché le milieu officinal en 2024. Une hausse significative due en grande partie à l’augmentation des tarifs de l’énergie, à un niveau élevé des taux d’intérêt, et à la fin des aides accordées par l’État aux entreprises, aides mises en place pendant la crise sanitaire. Cependant, cette hausse doit être relativisée par rapport au taux de défaillance global, tous secteurs confondus. En effet, la France a enregistré un nombre record de défaillances d’entreprises en 2024, atteignant 67 830 procédures, un niveau inédit depuis au moins 2009 (source : Altares).

6,9. En 2024, 6,9 ouvertures de procédures collectives pour 1 000 officines ont été enregistrées, contre 4,8 en 2023. Ce taux dépasse celui d’avant la crise sanitaire, qui était de 5,1 pour 1000 officines. En métropole, la région Paca présente le taux de défaillance le plus élevé, tandis que le Grand-Est affiche le taux le plus bas. La Corse, quant à elle, n’a enregistré aucune procédure collective en 2024.

52 %. C’est le pourcentage de dossiers étudiés pour les premières installations, représentant plus de 450 opérations. Une preuve s’il en est que le métier attire toujours.