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La correction des prix se poursuit
Les statistiques issues des cabinets d’expertise comptable du groupement CGP font état d’un prix d’achat moyen à 82 % du chiffre d’affaires hors taxes, contre 84 % en 2013. Le prix de cession moyen est de 7,15 fois l’EBE (contre 7,27 en 2013). Cette correction des prix suit la tendance observée par Interfimo, même si certains écarts sont constatés.
Les tendances baissières relevées par CGP sont légèrement plus faibles que celles rapportées par Interfimo qui font état d’un prix de cession moyen de 80 % du CA HT (- 3 points) et de 6,5 fois l’EBE (- 0,4 point). L’écart sur le coefficient multiplicateur appliqué à l’EBE s’explique par le fait que l’indicateur retenu par CGP pour exprimer le prix en regard de la rentabilité est un EBE retraité après rémunération de son titulaire. Ainsi, de cet EBE est retranché le coût du travail du nouvel exploitant calculé sur la base d’un coefficient 600 chargé, soit environ une rémunération brute annuelle de 60 000 € et une rémunération mensuelle nette de 3 000 €. « Nous prenons l’EBE prévisionnel de l’acquéreur, et non celui du vendeur, car nous privilégions, dans le montage des dossiers, la rémunération au remboursement du capital, explique Olivier Desplats, président de CGP. Nous considérons qu’un pharmacien achète d’abord un outil de travail qui lui permettra de vivre décemment et secondairement de se constituer un capital professionnel qu’il réalisera au moment de la revente. »
Quant à la baisse de l’EBE de 7,27 à 7,15 en un an, elle s’explique par la progression de plus de 22 % (en valeur) des coopérations commerciales sur le générique.
Un apport personnel de 23 %
Le prix d’achat moyen est tombé de 1 530 000 € en 2013 à 1 423 000 € en 2014. Ceci est la conséquence de la baisse des prix de cession et d’une plus forte proportion de ventes de moyennes ou petites affaires qu’en 2013.
Néanmoins, la tendance, depuis 2010, est à l’augmentation du prix d’achat moyen (exception faite de 2014) et à la désaffection des primo-accédants sur des affaires dont le CA est inférieur à 100 000 €. « Ce type de cessions représente moins de 10 % de l’ensemble des transactions en 2014, et dans neuf cessions sur dix, on remplace un titulaire par deux titulaires », précise Joël Lecoeur, expert-comptable du cabinet Lecoeur, Leduc et associés. C’est la conséquence inéluctable du développement de l’association qui permet aux acquéreurs de s’installer dans des pharmacies d’une certaine taille et de répondre au besoin d’équilibre entre épanouissement personnel et vie professionnelle auquel aspire la nouvelle génération d’entrepreneurs. « L’association est à la meilleure réponse face à un métier qui se complexifie, une charge de travail de plus en plus lourde pour les pharmaciens qui s’orientent sur les services, les enjeux économiques et sociétaux de l’interprofessionnalité », souligne Olivier Desplats.
L’association permet de consolider ou d’augmenter l’apport personnel afin d’avoir accès au marché des officines plus importantes, donc moins vulnérables à terme, compte tenu aussi des difficultés pour obtenir un accord de financement des banques de plus en plus regardantes.
Dans l’étude CGP, l’apport personnel a représenté en moyenne 23 % du prix d’achat moyen de l’officine (321 000 €) en 2014 contre 21 % en 2013. « Ce montant significatif est rendu nécessaire pour sécuriser l’installation compte tenu du manque de visibilité économique en matière de chiffre d’affaires et de marge futurs », explique Joël Lecoeur.
Enfin, concernant l’animation des ventes, CGP constate que là où les prix sont raisonnables le marché reste actif. C’est le cas dans le Nord où les prix ont bien baissé. Le retour à la raison chez les vendeurs s’est opérée en 2014 dans la région Sud-Ouest qui enregistre les plus fortes corrections à la baisse. En comparaison, les vendeurs en Bretagne font moins de concession, maintenant les prix d’acquisition à des niveaux encore très élevés.
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