Transactions : Montpellier, reine de la sélectivité

© Place de la Comédie à Montpellier - Gloriette-Fotolia

Transactions : Montpellier, reine de la sélectivité

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Publié le 14 octobre 2016
Par Francois Pouzaud
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En parallèle d’une enquête décryptant les cessions d’officines à paraître dans son édition papier du 15 octobre 2016, Le Moniteur des pharmacies s’est livré à un tour de France pour analyser le marché de la transaction en région. Montpellier l’attrayante recueille tous les suffrages.

Attrait des villes universitaires oblige, 80 % des pharmaciens exercent dans la région où ils ont fait leurs études. A Montpellier, c’est certainement plus car il y a en prime le soleil, la qualité de vie et une croissance démographique de 6 % -7 % qui renforce l’attractivité de l’Hérault. Ainsi, même sans être originaire de la région, une fois le diplôme en poche, les jeunes pharmaciens y prennent racine. « Les demandes d’installation se concentrent sur Montpellier, au détriment des villes des départements voisins comme Béziers, Narbonne et Nîmes », souligne Hervé Ferrara de Pharmacessions

Pour autant, l’animation du marché montpelliérain est faible. « Les critères d’acquisition des jeunes pharmaciens sont très précis, ils recherchent un bien dans la première ceinture de Montpellier, à une demi heure par la route, mais pas en centre-ville en raison de la trop vive concurrence », précise Céline Thibaud de Pharmathèque. A l’inverse du marché parisien, les pharmacies des quartiers populaires sont délaissées. En plein cœur de la ruralité, les ventes sont tout aussi incertaines pour les pharmacies qui ne comptent plus qu’un médecin au village. 

Le rayonnement de Montpellier contraste avec la paupérisation sur Béziers qui fait chuter le prix moyen des officines sur la région. Cependant, les moyennes aujourd’hui ne veulent plus rien dire et chaque transaction se dénoue au cas par cas. « Il y a toujours des affaires d’exception, ainsi sur Béziers, une pharmacie s’est vendue 100% de son CA car un cabinet médical s’est construit juste en face », raconte Céline Thibaud.

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