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PLACER SON ARGENT À MOINDRE RISQUE
La crise du Covid-19 va laisser des traces durables dans l’économie de notre planète. Gérer son patrimoine et ses investissements suppose d’intégrer ces bouleversements. Philippe Richard, gérant d’Optipatrimoine, nous donne les clés pour faire les bons choix.
« AU-DELÀ DE LA PERFORMANCE FINANCIÈRE PURE, cette remise en cause de nos modèles et visions est l’opportunité de donner un sens social et environnemental à nos investissements », prévient Philippe Richard. Mais lesquels ? Il est bien difficile de se positionner dans un contexte économique incertain qui risque de perdurer. « Investir, c’est choisir le couple rendement/risque qui correspond à sa capacité de prise de risque », rappelle-t-il. Placer son argent sans risque, c’est accepter que la rémunération du risque soit nulle, et que le rendement du placement se réduise à la rémunération du temps. La notion de risque peut être modifiée par des garanties apportées par l’Etat sur des placements tels que le livret A et le LDD (taux de rémunération de 0,5 %) et le livret d’épargne populaire (sous conditions de revenus, taux de 1 %). Dans tous les cas, un rendement inférieur à l’inflation.
INVESTIR DANS LA PHARMACIE.
En gestion financière aussi, le monde d’après Covid-19 sera différent du monde d’avant. « Les investissements devront être orientés vers les supports, qui prendront en compte et reflèteront la structuration du monde de demain », explique-t-il. Parmi les secteurs d’activité résilients, qui ont mieux supporté le confinement que la moyenne, et dont les perspectives ne sont pas réellement modifiées, le secteur de la pharmacie démontre en ce temps de crise sanitaire que cet investissement professionnel a du sens. Une officine correspond donc à un investissement au couple rendement/risque plutôt très favorable. « Si vous n’êtes pas installé, installez-vous, si vous l’êtes, investissez dans d’autres pharmacies… en étant sélectif », conseille Philippe Richard. Il est également possible d’investir dans un fonds professionnel spécialisé, qui a vocation à investir dans des officines de grosse taille pour financer leur développement. Pour ce type d’investissement, le minimum de souscription est de 100 000 € sur une durée de 3 à 5 ans. Au niveau du rendement annuel, le taux de rentabilité interne (TRI) est de l’ordre de 6,5 %, avec une distribution annuelle de cash de 4 % et une valorisation de la souscription de 2,5 %.
INVESTIR DANS L’IMMOBILIER.
Dans ce contexte inédit, l’immobilier d’investissement conserve ses caractéristiques de valeur refuge. S’agissant de l’immobilier locatif, « il faudra composer avec la diminution de la solvabilité des locataires, qui entraînera une hausse des carences locatives (loyers impayés) et vacances locatives (biens non loués au prix) », met en garde Philippe Richard. Il est également plus réservé sur le cas particulier de l’immobilier géré (loueur en meublé, professionnel ou non professionnel), ce mode d’exploitation étant bien souvent au cœur des stratégies de retraite. Les résidences de tourisme (fermées administrativement) et des étudiants (désertées) ont été pleinement exposées à la crise sanitaire. Il faut donc investir avec prudence et clairvoyance dans ce secteur. En revanche, les clignotants sont au vert pour les EHPAD et résidences services seniors, qui sont de rares catégories d’actifs ne souffrant pas de la crise sur le plan financier. Les taux d’occupation à près de 100 % traduisent un réel besoin sociétal.
Le Covid-19 à également douché l’engouement pour les SCPI (Sociétés Civiles en Placement Immobilier) depuis cinq ans (rendement moyen de 4,4 % l’an dernier). En effet, les SCPI investies en bureau ou commerce affichent des baisses anticipées de revenus pour 2020 de l’ordre de 20 à 25 %. A cela peut s’ajouter une diminution de la valeur des parts, liée à une dévalorisation des immeubles détenus. « Cette baisse, si elle intervient, sera liée à la durée de la crise sanitaire et au temps nécessaire pour rétablir l’activité économique, explique Philippe Richard. Il convient donc d’être sélectif sur les SCPI et de privilégier celles qui répondent à des problématiques sociétales à long terme (SCPI investies en immobilier destiné aux activités d’éducation, de santé : EHPAD, cliniques, laboratoires, résidences seniors), et à des logiques créatrices de valeur (SCPI investies en immobilier qui sera valorisé par de nouvelles dessertes de transports, par exemple le Grand Paris). »
INVESTISSEMENTS MOBILIER ET FINANCIER : LE “NEW DEAL”.
La crise sanitaire va modifier durablement les modes de vie, de consommation et de production des populations, ceux-ci seront plus responsables, se traduiront par des perspectives de croissance dans les activités liées à la santé, au bien-être, au bio et le développement de la digitalisation (essor du télétravail, diminution des déplacements personnels). Ces changements ne sont pas sans incidence sur la façon d’investir dans l’Assurance-vie, le PEA (Plan Epargne Action), les compte-titres. Philippe Richard donne deux recommandations : « Orientez vos allocations vers des fonds ou titres qui prennent en compte les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) et bénéficient de la labellisation ISR (Investissement Socialement Responsable). Orientez vos allocations en fonction des mégatendances qui sont les puissantes forces de changement social, démographique, environnemental et technologique qui transforment le monde ; ces mégatendances évoluent indépendamment des cycles conjoncturels et elles prennent en compte les effets du Covid-19 », conclut Philippe Richard.
INTERFIMO : « LA BOURSE EST PLUS UNE OPPORTUNITÉ QU’UN RISQUE »
Voici quelques conseils prodigués par Interfimo, la banque des professionnels libéraux, pour investir son argent après la crise du Covid-19.
• L’immobilier d’habitation, de loisirs ou professionnel, est le marché le moins approprié où investir.
• La baisse des marchés boursiers crée des opportunités. La diversification des placements est le maître-mot. Les formules d’investissement collectives (SICAV et Fonds Communs de Placement gérés par des spécialistes) sont les garants d’un niveau de performance et de sécurité satisfaisant.
• Les obligations et produits monétaires sont deux marchés qui présentent un risque en capital moindre, mais ils sont potentiellement moins performants que les actions. A mesure que le professionnel libéral approche de sa retraite, ils répondent au besoin croissant de sécurité et de liquidité de l’épargne.
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