Loyers commerciaux : le commerce de proximité prend de la valeur

Avec le choc de la crise sanitaire, les loyers commerciaux ont globalement chuté de 10 % à 20 % en 2020, selon plusieurs cabinets de conseil en immobilier d’entreprise (CBRE France, Cushman & Wakefield immobilier et JLL France). Une baisse très inégale selon les secteurs et typologies de commerces. La plupart des emplacements de centres villes « prime », notamment  Paris, revoient leur valeur locative à la baisse. Néanmoins, selon les experts de l’immobilier, ces axes restent des places fortes pour le commerce de proximité situé en pied d’immeuble et conservent des facteurs de résilience. En opposition aux très grands axes commerciaux parisiens, les rues de quartier sont mieux parvenues à maintenir leurs flux durant les confinements. Ce même phénomène a aussi été constaté dans l’hypercentre des villes de province.

Pour 2021, les experts prédisent cependant une hausse de la vacance commerciale.

Grandes surfaces, petits attraits !

Les effets de la crise sanitaire sur le taux de vacances dans les centres villes (à plus de 10 %) ont également modifié le rapport de l’offre et de la demande. Ainsi, les moyennes et grandes surfaces (supérieures à 1 500 m²) sont plus offertes que demandées et participent à la baisse des loyers. Ce type de surfaces trouve plus de preneurs dans les centres commerciaux de périphérie où les loyers sont largement inférieurs à ceux proposés en centre-ville.

Petites surfaces, grand potentiel !

A l’inverse, la demande est nettement plus prononcée pour les boutiques inférieures à 600 m². Ce segment de surfaces constitue le cœur de l’activité locative, totalisant en nombre plus de 95 % des transactions recensées. Les loyers pour ces emplacements ne se sont pas effondrés.