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Acheter deux officines d’un coup
Acheter deux petites officines voisines et les regrouper pour n’en faire plus qu’une seule est une stratégie de plus en plus répandue. Comment faire en pratique ?
Au cours de ses recherches, un candidat à l’installation constate, dans un quartier d’une grande agglomération, que deux petites officines proches l’une de l’autre sont à vendre mais qu’aucune des deux ne remplit à elle seule le cahier des charges souhaité en termes de chiffre d’affaires recherché. Mais les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, il peut être judicieux de réunir les deux officines et de négocier avec les deux titulaires un projet de reprise simultanée (ou en deux temps) des deux officines, qui permettra à l’acquéreur d’atteindre la taille critique souhaitée.
« Lors d’un tel projet, l’acquéreur doit cibler l’endroit le plus adéquat en termes de surface et d’emplacement commercial pour accueillir l’activité issue de la fusion des deux officines, l’objectif étant de générer un outil de travail plus rentable à travers l’optimisation de l’espace existant et des frais fixes », explique Bastien Bernardeau, notaire et membre de Pharmétudes.
Dans cette perspective de fusionner les officines, deux choix s’offrent à l’acquéreur :
– Le regroupement des deux officines, préalablement à la cession, est la première solution qui vient à l’esprit. Pour ce notaire, le regroupement permet de fixer les quotas de population (bénéfice du gel des licences pendant 12 ans) et permet ainsi d’éviter toute création ou transfert juste à côté du regroupement nouvellement mis en place. « Cependant, compte tenu de la carte des pharmacies de France, les officines sont les plus souvent en surnombre dans les différentes communes, même après en avoir réunies plusieurs, empêchant ainsi naturellement toute nouvelle création ou transfert ». Ce danger mis de côté, n’y a-t-il pas une solution plus simple que la procédure particulièrement contraignante d’un regroupement ?
Pas forcément un regroupement
La seconde solution est d’éluder le regroupement en procédant en deux temps :
• acquisition du fonds de commerce d’une des deux officines (en général celle dans laquelle on pense rester – si l’emplacement choisi est bien une des deux officines) ;
• acquérir uniquement la clientèle et les éléments qui composent le fonds de commerce de la seconde en adaptant le prix d’acquisition, pour que chacun y trouve un intérêt ;
• restituer la licence du cédant après fermeture de l’officine.
Dans ce cas, le repreneur acquiert concomitamment un fonds de commerce (pour la première officine) et une clientèle ainsi que les éléments du fonds qui la composent à savoir notamment les salariés (pour la seconde pharmacie).
« Les précautions à prendre sont classiques dans le cadre de l’acquisition d’un fonds de commerce. L’acquéreur doit apporter une attention toute particulière au bail commercial, au chiffre d’affaires et à sa composition, aux salariés, au stock de marchandises et aux contrats… », rappelle Bastien Bernardeau.
Lors du rachat de clientèle, les salariés sont également repris et leurs contrats de travail se poursuivent naturellement. Certains postes sont en doublon. Il convient donc d’établir un programme le mieux adapté pour que chacun des salariés puisse trouver sa place et ses missions, mais parfois il faut également établir un budget pour ceux qui ne seront pas gardés compte tenu de la nouvelle restructuration.
D’autres éléments comme le stock, les contrats, sont négociables et de cela dépend le prix de cession de la clientèle.
Par ailleurs, il n’y a plus lieu de conserver l’emplacement de la pharmacie fermée, et donc le bail commercial. Il convient donc d’étudier les clauses et conditions du bail pour savoir quand ce dernier peut être résilié et à quel coût. « Il faut toujours essayer de négocier avec le bailleur quand cela est possible », conseille-t-il.

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