VIVE L’ENGAGEMENT !

J’ai du mal à déléguer », confie Clémence Rota-Pirot, titulaire d’une pharmacie qu’elle a repris en 2019 pour passer à l’enseigne Anton & Willem. En revenant d’un congé maternité en août 2021, le back-office n’est plus à son goût. Pas assez carré ! Elle prend alors conscience qu’il lui faut un cadre pour mettre les choses à plat en cas d’absence. À partir de là, elle s’engage dans une démarche qualité. Depuis, des process sont rédigés, classés, etc. Et voilà la pharmacienne rassurée, épaulée dans ses démarches administratives par la préparatrice Marie, qui fut en congé maternité en même temps qu’elle. De même, dans la surface de vente, les produits sont alignés sur les étagères, les rayons immaculés… Un ménage assuré par l’équipe au comptoir. Le jour de notre reportage mi-septembre, le préparateur Jean-Christophe arrose les cactus alignés le long de la longue baie vitrée du back-office. Chacun prend sa part, sans consignes. « Mes collaborateurs sont précieux », se réjouit la titulaire avec un large sourire.

VERS LA RSE.

Pour aller plus loin que la qualité, elle entend structurer la démarche de responsabilité sociétale de son entreprise (RSE). Quand nous la rencontrons, elle vient de suivre une formation RSE avec le jeune organisme Transipharm. « Gratuitement, contre commentaires », confie-t-elle. Clémence Rota-Pirot apprécie également que le référencement d’Anton & Willem favorise le made in France et que l’enseigne refuse les PLV… « Nous avons déjà pris l’habitude de demander aux laboratoires de ne pas envoyer de colis avec seulement quelques boîtes. Avec Pranarôm on y parvient, on peut cocher si on veut ou pas les reliquats. Idem pour Hifas da Terra, on m’appelle pour savoir si je les veux. Avec Pierre Fabre, c’est plus compliqué. Ils peuvent envoyer cinq colis pour une seule commande qui vient de cinq sites », explique celle qui a choisi un grossiste (Alliance Healthcare) basé à 4,4 km de là et non à Nantes. Du côté administratif, l’officine a investi dans un collecteur de factures informatiques pour tout rassembler de manière dématérialisée. Reste que beaucoup continuent à envoyer du papier, tels « Handipharm, Pierre Fabre, Welcoop, etc. »

UNE LARGE PLACE POUR LA FORMATION.

Au quotidien, l’aspect social de la RSE est déjà largement en marche. Mine de rien, la titulaire chouchoute son staff. S’étant installée sous une enseigne au positionnement fort, « La Santé Autrement », l’équipe (trois préparateurs) a dû apprendre à connaître les gammes du catalogue alternatif d’Anton & Willem. Ce programme a été complété par des formations transversales. Durant les dix-huit premiers mois, et malgré la pandémie du Covid-19 dès le premier printemps, la pharmacienne a décroché en 2020 un DU Micronutrition à Dijon. Chez Gayet-Métois, Jean-­Christophe a suivi plusieurs modules en aromathérapie ; Marie s’est perfectionnée en micronutrition, en phytothérapie et en gemmothérapie ; Delphine, future naturopathe, déjà pointue en herboristerie, s’est formée en chrononutrition. Depuis, ils ont suivi des cours de deux heures chez Oreka en replay sur la gemmothérapie, l’apithérapie, l’argile, la mycothérapie, ainsi que sur les Fleurs de Bach (une technique que refuse de conseiller la titulaire, faute de fondement scientifique). Dans ce contexte, le médicament garde ici une place prépondérante. La part des médicaments à taux de TVA à 2,1 % représentent aujourd’hui encore 73 % du chiffre d’affaires.