Première année des études de santé : une réforme est enclenchée

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Première année des études de santé : une réforme est enclenchée

Publié le 4 avril 2025 | modifié le 7 avril 2025
Par Audrey Chaussalet
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La Conférence des doyens des facultés de médecine travaille sur une réforme de l'accès aux études de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie (MMOP), visant sur une voie unique d'entrée évaluée sur un même corpus de connaissances.

Fortement critiqué dans un rapport de la Cour des comptes, le système actuel d’accès aux études médicales, fondé sur le parcours d’accès spécifique santé (Pass) et les licences avec option santé (LAS), nécessite d’être réformé. La Conférence des doyens, en concertation avec l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) et France Universités, s’accorde déjà sur trois principes fondamentaux : garantir la qualité de la formation, éviter une refonte complète du système et faire évoluer progressivement le modèle en place.

Une voie unique d’entrée

Plutôt qu’un retour à la première année commune des études de santé (Paces), la Pre Isabelle Laffont, la présidente de la conférence des doyens des facultés de médecine, s’est prononcée en faveur « d’une voie unique d’entrée qui maintienne des mentions disciplinaires avec une partie des enseignements hors santé qui seraient des enseignements disciplinaires sur des champs peut-être un peu plus resserré que ce qu’offre actuellement le système Pass/LAS ». L’objectif est d’évaluer tous les candidats sur une base commune de connaissances tout en préservant le principe de « marche en avant ». Ainsi, en cas d’échec, les étudiants pourraient poursuivre leur licence sans obligation de redoublement.

Une application attendue pour 2026

Le modèle envisagé pourrait reposer sur une première année partagée entre un enseignement de santé et un enseignement disciplinaire hors santé, avec un classement pour entrer dans le cursus MMOP uniquement basé sur les épreuves de santé. Cette proposition est, dans les grandes lignes, d’ores et déjà saluée par l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) et devrait entrer en vigueur à la rentrée universitaire 2026.

Avec l’APM

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