La profession trace sa carte routière

Au nom de la profession, l’Ordre des pharmaciens a remis début janvier une feuille de route à Agnès Buzyn, ministre de la santé, destinée à engager 100 % des officines dans la qualité à cinq ans. Elle comporte des prérequis : rendre la démarche accessible à tous et volontaire, rester dans des coûts raisonnables pour les petites officines, intégrer les pharmacies engagées dans la certification sans qu’elles aient à revalider leur qualité. Elle prévoit la création d’un Haut Comité à la qualité en officine pour piloter son déploiement et d’un référentiel Assurance qualité exclusivement « métier » (dispensations des médicaments, prestations pharmaceutiques, informations et prises en charge du patient…), la diffusion d’outils numériques en accès libre et la mise en place d’un mécanisme systématisé d’auto-évaluation annuelle en ligne, garantissant l’anonymisation et la confidentialité des données de chaque officine. Dernier axe de travail avec le ministère de la santé : une aide financière pour soutenir l’effort de la profession. Un calendrier de déploiement de la qualité (disponible sur le site de l’Ordre) a été établi jusqu’en 2024. L’année 2019 sera une année de préparation et de mise en place des outils, soit une année blanche pour les pharmaciens. Les choses sérieuses commenceront en janvier 2020 avec le lancement de la 1^ère campagne d’auto-évaluation étalée sur six mois et celui des offres de formation professionnelle continue et d’accompagnement.