Etudes de pharmacie : pourquoi la Belgique ?

Toutes études confondues, sur les 36 000 étudiants de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), 5000 sont français. En première année de pharmacie, ils représentaient près de 40 % des inscrits en septembre 2021. Un chiffre qui a triplé par rapport aux années précédentes. La plupart de ces Français se rabattent sur la Belgique après avoir raté leur première année de pharmacie en France. En effet, la Belgique accueille tous les étudiants, sans concours ni dossier d’admission. C’est le cas de Mathilde, qui n’a pas réussi à passer en deuxième année de pharmacie, et a donc rejoint l’Université Libre de Bruxelles. D’autres ont au contraire délibérément choisi la Belgique. C’est le cas de Zein qui avait la possibilité de poursuivre ses études en France, mais qui a décidé de s’installer à Bruxelles. Pour Véronique Cabillaux, professeure de chimie à l’ULB, c’est une différence philosophique entre la politique de l’enseignement supérieur en Belgique et en France : « En France, il y a souvent des concours d’entrée et un nombre limité d’étudiants », tandis qu » « (…) en Belgique, on considère l’accès à l’université comme une forme d’ascenseur social, (…) en ouvrant les portes au plus grand nombre. »