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Tendance : les patchs envahissent l’officine
La K-beauty a fait des émules. Désormais incontournables, masques et patchs ont trouvé leur place dans les habitudes cosmétiques des Européennes. D’abord popularisés par les grandes enseignes comme Sephora, où ils sont disponibles depuis plusieurs années sous forme de formats pratiques et monodoses, ils s’installent à présent en pharmacie. L’essor des patchs suit de près celui des masques unidoses et répond à une demande croissante d’actions ciblées. « Notre vision est que cette catégorie représente un fort potentiel en raison de sa capacité à offrir des soins efficaces et localisés, tout en étant facile à utiliser au quotidien. Les consommateurs recherchent de plus en plus des produits qui allient performance et praticité avec une action instantanée, et les patchs répondent parfaitement à cette demande », analyse Chaïma Ghalifa, international marketing manager Talika. Selon la marque, le marché mondial des patchs de soin de la peau devrait progresser de manière significative d’ici 2028 avec un taux de croissance annuel de l’ordre de 6 à 8,5 %. « Cela témoigne non seulement de l’attrait de ces produits, mais aussi d’une tendance générale vers des soins de la peau de plus en plus spécialisés », complète Chaïma Ghalifa.
On ne s’en cache plus
Actuellement, il existe des patchs pour tout : boutons d’acné, rides du lion, taches, cernes, etc., et ils se sont imposés dans les habitudes des consommatrices sans pour autant cannibaliser les autres catégories du secteur. « Ils ne vont pas remplacer une crème anti-âge par exemple, se félicite Chaïma Ghalifa. Au contraire, ils vont la compléter pour un effet immédiat, comme un shot de beauté. » Les nouveautés affluent dans les rayons des officines. Spécialiste du genre, Talika vient de lancer Eye Therapy Patch, une matrice d’huile végétale solidifiée et enrichie en actifs comme les céramides pour un effet antifatigue, lissant et nourrissant. Petit plus : ces patchs sont réutilisables jusqu’à cinq fois ! Du côté de La Roche-Posay, le patch bouton multi-actions Effaclar Duo+M promet de réduire visiblement les imperfections en seulement trois heures, le tout pour 12,50 € les 22 patchs. Autre acteur qui bouscule le marché : Sick, un nouveau venu qui fait sensation avec ses modèles colorés. Comme chez La Roche-Posay, ils sont basés sur la technologie hydrocolloïde et forment une barrière protectrice qui préserve l’hydratation tout en absorbant les impuretés. À l’instar des pansements pour ampoules, ils créent un environnement optimal pour accélérer la cicatrisation. Sick s’inspire directement de la tendance américaine incarnée par Starface, qui a transformé les patchs antiboutons en véritables accessoires de mode. « La marque parle aux jeunes et les accompagne dans des moments anxiogènes, explique Adrien Lefebvre, son cofondateur. Elle se différencie de l’écosystème de la pharmacie en cassant les codes. » Faciles à glisser dans un sac, ces patchs sont des achats coup de cœur par excellence. « L’efficacité fidélise », ajoute Adrien Lefebvre, qui mise sur des présentoirs de comptoir attractifs et sur la PharmaBox, un kit de patchs à emporter partout, prêts à être dégainés en cas d’imperfection. Et la tendance ne fait que s’amplifier. En France, la marque Hero, omniprésente sur les réseaux sociaux, a même conquis Iris Mittenaere, ex-Miss France. Avec ses 3,4 millions d’abonnés sur Instagram, elle pourrait bien propulser ces petits patchs au rang de must-have indispensables.
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