Touchée mais pas coulée

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Publié le 1 mars 2024
Par Audrey Chaussalet
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La pharmacie n’est pas le seul secteur à être touché par l’accroissement du nombre de fermetures. Le commerce dans son ensemble est durement touché : 11 985 dépôts de bilan ont été enregistrés à fin mai 2023, selon la Banque de France. Si la liquidation, en septembre 2022, du groupe Camaïeu, une marque grand public longtemps emblématique, a suscité un choc, la tendance ne s’est pas franchement améliorée depuis. Minelli, André, Go Sport, Cop. Copine, Habitat… On ne cite plus le nombre de chaînes qui, depuis deux ans, sont placées en redressement judiciaire. Si bien que la vacance commerciale s’est accélérée tant en centre-ville que dans les centres commerciaux. Entre augmentation des prix, baisse de la fréquentation, et essor de l’omnicanalité, le commerce qui n’a pas su s’adapter aux nouvelles habitudes de consommation souffre.

Si la pharmacie s’en sort mieux, même si on ne doit pas occulter les 276 fermetures en 2023, elle doit prendre en compte cette lame de fond. Les 19 966 officines restantes vont devoir de moins en moins compter sur les autres pôles d’attractivité. Les clients occasionnels qui entrent dans une pharmacie vont se raréfier à mesure de la dévitalisation des centres-villes et des centres commerciaux. Le service est sans aucun doute le meilleur levier de croissance de l’officine.

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