Vente en ligne, adjoints : l’Ordre demande le retrait du projet de loi

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Vente en ligne, adjoints : l’Ordre demande le retrait du projet de loi

Publié le 7 février 2020
Par Francois Pouzaud
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L’Ordre national des pharmaciens s’exprime dans un communiqué de presse daté du 7 février sur le projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (Asap), qui souhaite assouplir les règles relatives à la vente en ligne de médicaments. L’Ordre réitère sa préoccupation en soulignant que ce texte au demeurant très imprécis « soulève un certain nombre de questions et d’incertitudes sur le sujet essentiel de la sécurisation de l’accès aux médicaments ». L’instance ordinale interpelle le Premier ministre et la ministre de la Santé pour leur demander le retrait des mesures envisagées (introduction dans le code de la santé publique de la notion de plateforme et de local déporté) afin de poursuivre les discussions. « Si un nouveau mode de fonctionnement devait être instauré, il doit être défini avec précision afin d’apporter aux patients les mêmes garanties pour la santé publique qu’aujourd’hui », précise le communiqué.

L’Ordre pose de nombreuses questions pour l’instant sans réponse, pour mieux montrer l’ampleur des problèmes posés : quel contrôle pourra avoir le pharmacien sur un local à distance ? Quelles garanties de sécurité des données personnelles ? Quelle traçabilité du médicament ?

Le communiqué souligne l’incohérence de ce projet avec la dernière mesure de santé publique de retrait du paracétamol et des AINS des rayons en libre accès. De même qu’entre la réduction du nombre de pharmaciens adjoints avec le besoin accru du conseil pharmaceutique, d’accompagnement des patients et de proximité avec les pharmaciens.

« Alors que la population souhaite plus de lien direct avec les professionnels de santé de premier recours et de conseil personnalisé, ce projet de loi ne répond pas à leurs attentes », conclut Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.

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Dans un communiqué daté du même jour et de la même veine, l’Académie nationale de Pharmacie souligne les mêmes inconvénients majeurs de ce texte et stigmatise les risques pour la santé du patient et la santé publique.