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Qui va gagner ?
Alors que le top départ de la vente de médicaments en ligne approche – elle est prévue le 1er avril prochain –, combien de pharmaciens franchiront-ils le Rubicon ? A qui va vraiment profiter cette nouvelle voie de distribution ? Révélations…
Combien de pharmaciens attendent la publication des bonnes pratiques de commercialisation par voie électronique pour se lancer dans la vente en ligne de médicaments ? Nul ne le sait. Mais selon Jean-François Kleinpoort, directeur cross-canal marketing digital de Diamart, seuls un ou deux grands acteurs tireront leur épingle du jeu. Car il faudra tenir compte du coût de la démarche (estimé entre 10 000 et 20 000 € pour la création du site, la logistique, et surtout le référencement sur Google). « Pour créer et préempter ce marché, les pharmaciens devront être très agressifs en prix et offrir les frais de port. En cassant les prix comme l’opérateur Free sur le marché de la téléphonie mobile, la vente en ligne va imposer une guerre des prix sur l’automédication. » Le consommateur serait donc le grand gagnant de cette concurrence !
Les enseignes sont déjà prêtes
Comme dans tous les secteurs, l’e-commerce constitue pour les enseignes un moyen d’améliorer leur visibilité… et leur notoriété. Les groupements de pharmaciens ne cachent pas leurs ambitions, tout en souhaitant rester dans les clous de la réglementation. A l’instar de Plus Pharmacie qui nourrit d’ici la fin de l’année pour ses enseignes Familiprix et PharmaVie un projet web ambitieux, alliant parapharmacie et médicaments. « Nous visons 100 à 150 sites parmi nos 800 adhérents. Car si tout le monde s’y met, ceux qui fonctionneront seront peu nombreux, indique Philippe Besnard, DG du groupe Plus Pharmacie. Nous allons offrir une grande expertise extérieure à nos adhérents pour construire leur site, et définir l’architecture globale qui sera la même pour tous. » Univers Pharmacie met, lui, 1,5 M€ sur la table de l’e-commerce : un site est prévu pour avril et un local de 500 m2 à Colmar va permettre de stocker la parapharmacie. Les pharmacies du réseau pourraient devenir des « points relais » un peu partout en France. La vente en ligne de cosmétiques s’annoncerait plus juteuse que celle des produits avec AMM… Les répartiteurs sont aussi à l’affût, pour autant que les bonnes pratiques autorisent une délégation de la logistique à un tiers spécialisé. « Nous pouvons agir pour préparer des commandes effectuées sur le comptoir virtuel de la pharmacie et la livraison », souligne Jacky Brondin, directeur commercial d’Alliance Healthcare France. Pour Phoenix Pharma, actionnaire majoritaire dans le capital de Plus Pharmacie, « ce nouveau business model s’inscrit naturellement dans une logique de groupe », déclare Franck Putzolu, directeur des achats. L’intention est là.
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