Mon petit soulier

Le reconfinement de la France depuis vendredi 30 octobre présente un double enjeu : « sauver des vies », la priorité absolue, et « sauver Noël » car des pans entiers de l’économie en dépendent. Sans parler du moral des troupes !

Chaque année, Noël représente un poste de dépenses important. En 2019, les ménages français ont consacré, en moyenne, un budget total de 549 €, incluant les cadeaux, la décoration et les repas, selon Cofidis. Et en 2020 ? La crise due au coronavirus aura-t-elle raison des fêtes de fin d’année ? Pas si sûr à en croire les résultats d’une étude publiée par Rakuten Advertising : 41 % des Français pensent y allouer un budget similaire à celui de l’an passé. Autant envisagent même de dépenser plus ! Après des semaines d’éloignement, les Français auront envie de faire plaisir à leurs proches. En revanche, il est certain que la crise sanitaire bouscule les habitudes de consommation et que les achats en ligne explosent. 66 % des Français affirment qu’ils effectueront leurs achats de fin d’année en ligne, selon une autre étude menée par Adot. 18 % des sondés pensent faire leur shopping directement via des applications. Des chiffres qui font craindre aux commerces de proximité un basculement des achats vers les géants du e-commerce. Amazon en tête exploite sans vergogne le filon, en communiquant sur le thème « achetez en avance et détendez-vous » et sur un « Black Friday avant l’heure ».

Pour résister, le commerce traditionnel doit urgemment s’adapter. Pour exister au-delà de ses murs, des outils de communication existent. Avec les réseaux sociaux, on garde le contact ! L’intelligence artificielle permet de proposer des offres personnalisées et de créer une expérience d’achat homogène entre le « en ligne« et le « hors ligne ».… Oui, en 2020, le développement digital est devenu indispensable au commerce pour transformer la crise en opportunité. C’est justement le sujet de notre enquête sur ce numéro. Et la magie de Noël n’a rien à voir avec tout ça !