Vers une carte Vitale nouvelle version ?

En 2022, alors ministre des Comptes publics, Gabriel Attal avait déjà porté le projet de fusion de la carte Vitale et de la carte nationale d’identité afin d’éviter les fraudes. Michel Barnier a, lui aussi, fait part de sa volonté de sécuriser cet outil pour empêcher les versements indus d’allocations.

En 2023, la Cnam estimait l’intérêt de cette fusion faible : « Les montants de fraude susceptibles d’être liés à une utilisation frauduleuse de la carte Vitale sont minimes », avait alors expliqué Thomas Fatôme. De leur côté, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’Inspection générale des finances (IGF) s’étaient montrées moins hostiles à ce projet, tout en préconisant un rapport pour en étudier la faisabilité.

IA, empreinte, fusion avec la carte d’identité…

Quelques pistes sont néanmoins sur la table pour rendre ce pass invulnérable à la fraude, comme un système biométrique permettant de doubler la vérification avec les empreintes du détenteur ou le recours à l’IA. Testée actuellement, l’application « carte Vitale » permet de dématérialiser la carte physique, mais pas de lutter contre la fraude. Cet outil sera accessible depuis son téléphone à l’ensemble des usagers de santé en 2025.

13 milliards d’euros de fraudes

Selon le Haut Conseil du financement de la protection sociale, la fraude sociale s’élèverait à 13 milliards, mais serait essentiellement le fait de professionnels et d’établissements de santé.