Des médicaments au courrier

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Publié le 4 avril 2015
Par Myriem Lahidely
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Dans les Alpes de Haute-Provence, plusieurs pharmacies font livrer des médicaments par le facteur. « La commune voisine d’Esparron-sur-Verdon, sans médecin ni pharmacie, est venue nous solliciter pour livrer des administrés isolés, âgés ou sans voiture, qui ne peuvent se déplacer », résume Michèle Magnan, titulaire à Gréoux-les-Bains. Son officine est devenue pilote dans le département, mi 2013, par contrat avec la commune et la Poste qui proposait ce portage nouveau. « J’ai signé par solidarité, pour maintenir un service, mais à condition que mon confrère en ville le signe aussi pour éviter toute concurrence déloyale. » Le portage se fait dans un rayon de 15 km d’un même arrondissement postal, où le facteur, se rend tous les jours. Le service – 4 € par colis facturés par la Poste – est ici pris en charge par la commune demandeuse. « Le seul coût pour nous est de se lever plus tôt le matin pour préparer les paquets, les déposer à la Poste avant 8 h 30 et ouvrir l’officine à l’heure », note Michèle Magnan qui en est à 5 à 6 livraisons par mois contre une au début de l’initiative. Trois autres pharmacies ont pris le relais dans le département. A Riez, Michel Aillaud a signé la convention en septembre, seulement avec la Poste, sa mairie ne s’y associant pas. Il paie donc les 4 € par envoi. « Ce service de proximité très ciblé, est très cadré. Il est validé par l’Ordre à une réserve près : que le pharmacien qui reçoit l’ordonnance par fax ou par mail contrôle bien son authenticité auprès du médecin. »

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