Renforcer le numérique et l’IA en santé : 4 propositions du CESE

Avec 65 millions de téléconsultations facturées entre janvier 2020 et septembre 2024, le numérique en santé est déjà une réalité en France. Si cette évolution ne peut résoudre seule tous les défis du système de santé, elle constitue un levier d’amélioration certain. Le CESE formule 13 préconisations autour de trois principes : confiance, service à l’humain et souveraineté.

Les recommandations s’articulent en quatre axes principaux

1 – Garantir la souveraineté sur les données de santé. Dans un contexte de tension internationale, le numérique en santé doit rester sous responsabilité publique. Le CESE préconise l’hébergement des données sur un cloud souverain européen ou français d’ici fin 2025 et des financements pour faire émerger des champions continentaux.

2 – Créer la confiance dans le partage des données. Les données des patients étant la matière première du numérique et de l’IA en santé, il s’agit de faire de Mon espace santé la porte d’entrée unique, avec une information claire sur le cadre juridique et les projets de recherche, tout en développant de nouvelles fonctionnalités comme la prise de rendez-vous.

3 – Lutter contre l’exclusion numérique. Les inégalités d’accès au numérique ne doivent pas aggraver les fractures existantes. Une alternative doit toujours exister, avec un accompagnement des publics éloignés et la mise en place d’un dispositif lors de la délivrance de la carte Vitale à 16 ans.

4 – Accompagner l’évolution des métiers. L’introduction des outils numériques impacte considérablement les pratiques professionnelles, une évolution insuffisamment anticipée. Le CESE appelle à coconstruire avec les professionnels ces évolutions et à imposer l’enrichissement de Mon espace santé dans les négociations conventionnelles.