Un diplôme universitaire place l’iatrogénie sous haute surveillance
Mis au point par des pharmaciens du CHU de Toulouse (Haute-Garonne), le diplôme universitaire (DU), « Optimisation de la prise en charge médicamenteuse des personnes âgées », proposé depuis l’an dernier aux officinaux et médecins en activité, fait le plein à l’université Toulouse III-Paul Sabatier. Objectif : prévenir la dépendance des personnes âgées, en limitant l’iatrogénie. « Ce cursus permet d’appréhender par exemple des cas cliniques avec des adaptations de posologie qui tiennent compte de paramètres biologiques, tels que la fonction rénale dont les officinaux ne disposent pas », précise Charlotte Laborde, pharmacienne hospitalière, responsable du pôle neurosciences au CHU et coresponsable de ce DU. « L’approche ainsi proposée est plus globale et permet d’avancer avec les médecins sur une stratégie thérapeutique », ajoute-t-elle. Ce diplôme universitaire est aussi une des premières démarches vers une formation commune avec les médecins. « Pour qu’il n’y ait plus de frein à la communication entre ces professionnels », fait observer Charlotte Laborde. Pour Bernard Champanet, président de l’URPS Pharmaciens d’Occitanie Pyrénées Méditerranée, « ce DU présente déjà un intérêt là où des expérimentations de PAERPA [ parcours de santé des aînés NdlR ] sont en cours ». Mieux encore selon Charlotte Laborde : « Il peut intéresser des pharmaciens qui s’engagent dans des programmes expérimentaux, tels que Bimédoc que l’URPS a proposé début janvier 2017 pour déployer le bilan de médication à l’officine, et qui vient d’être validé par l’ARS. » Depuis son lancement, la formation fait le plein.
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