La perte du monopole pharmaceutique sur les médicaments OTC

Emilie Medio, Vincennes (Val-de-Marne)

Les médicaments OTC sortiront un jour ou l’autre du monopole des officinaux, ce n’est qu’une question de temps. Mais pour l’heure, le moment est mal choisi par Michel-Edouard Leclerc pour repartir en guerre contre nous. Nous sommes encore sous le coup de crises sanitaires, les gens ont entendu beaucoup d’histoires sur le médicament et ont fini par prendre peur. Ils ne sont donc pas prêts de se ravitailler chez Leclerc. Mais, je le répète, cela arrivera à terme. Je n’ai pas trop de craintes pour mon officine située en centre-ville car mes clients ont l’habitude de faire leurs courses dans les commerces du quartier.

Bernard Vaquer, Avignon (Vaucluse)

La vente de médicaments sur Internet sert de prétexte à Leclerc pour lancer une nouvelle offensive sur le monopole. Il a pour seul but d’augmenter la notoriété de son enseigne et sa fréquentation. Le chiffre d’affaires que cela pourrait générer dans ses hypers, il s’en fiche royalement ! Ce n’est pas avec le médicament qu’il va remplir le Caddie de la ménagère. Néanmoins, le jour où le monopole des produits OTC tombera, il faudra s’adapter. N’attendons pas cette échéance pour nous recentrer sur notre cœur de métier et donner aux clients de nouvelles raisons de venir chez nous.

Issam Moussly, Pleurs (Marne)

Je reste confiant dans la mesure où le meilleur garant du monopole, c’est notre savoir-faire et notre rigueur. Nous sommes capables de contrôler des numéros de lots et de traiter les messages d’alerte de l’ANSM qui peuvent arriver tous les jours. Il faut donc être plus que jamais vigilants pour rester un rempart sanitaire. Dans d’autres circuits de distribution de biens de consommation, la surveillance est très aléatoire et tronquée. Ils ne travaillent pas dans le même état d’esprit que nous. La traçabilité sera-t-elle convenablement assurée quand ils feront entrer des palettes de médicaments dans leurs stocks ?