La croissance marque sérieusement le pas en 2011

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Publié le 24 septembre 2011 | modifié le 18 août 2025
Par Francois Pouzaud
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Crise de confiance sur le médicament et multiplication des mentions « NS » sur les ordonnances expliquent, entre autres, que la croissance du marché des génériques a été divisée par plus de deux en valeur cette année. En effet, elle est passée de + 10 % fin 2010 (2,7 Md€ de CA en PFHT, données GERS) à + 3,5 % fin juillet 2011. En volume, la croissance reste bloquée à 25 % malgré le gisement de ressources liées aux échéances brevetaires. Et 1,5 milliard d’euros doivent tomber dans le domaine public jusqu’en 2014. Ce qui marquera la fin du règne des blockbusters et le début de l’essor des biosimilaires en tant que relais de croissance pour les industriels du générique.

Le Répertoire des génériques pèse (à fin juillet 2011) 905 millions de boîtes (35 % du marché pharmaceutique remboursable) et 4,6 milliards d’euros (23 %). Avec 622 millions de boîtes, le marché du générique remboursable ne représente plus que 70 % du Répertoire en unités, ce qui correspond à 2,6 milliards d’euros de CA.

Substitution difficile en officine

La substitution en pharmacie est de plus en plus difficile et n’arrive plus à reprendre son souffle. Les génériques dépassent de plus en plus rarement 60 % de pénétration après 18 mois de commercialisation et les nouveautés plafonnent de plus en plus souvent à 50 %.

Ainsi, après 21 mois sur le marché, le taux de substitution de la fluvastatine n’atteint que 53 %, celui de la fexofénadine (après 28 mois) n’est que de 57 %. Le générique serait-il en crise .

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