Cosmétiques : Pierre Fabre vend Galénic et Elancyl

C’est inhabituel chez Pierre Fabre. Le groupe pharmaceutique vient de se séparer de deux marques créées par Pierre Fabre lui-même : les soins de la peau Galénic et le pionnier sur le marché de l’anticellulite Elancyl.
Le groupe chinois Yatsen, très présent en ligne, créé en 2016 a acquis Galénic. Avec ce rachat, effectif depuis le 1^er novembre, Yatsen entend capitaliser sur l’identité française de la marque auprès des asiatiques. Un lancement dans un marché porteur : « Les marques françaises sont devenues populaires auprès des consommateurs chinois pour leur élégance, leur esprit tendance, leur raffinement et leur R&D de pointe », explique le fondateur et P-DG de Yatsen, David Yuang, dans un communiqué. Son groupe continuera à développer Galénic en Europe. Yatsen reprend cinq salariés qui seront basés à Toulouse (Haute-Garonne). La R&D sera sous-traitée chez Pierre Fabre, selon le directeur de la communication du groupe castrais Marc Alias.
Elancyl est quant à elle reprise par l’Espagnol Cantabrias Labs, un concurrent de Pierre Fabre qui va toutefois continuer à distribuer la marque « durant les prochains mois », indique le groupe ibérique sans préciser combien de temps.

La production demeure dans les usines Pierre Fabre pour les deux marques.

C’est loin d’ailleurs d’être la grande braderie à Castres. Galénic pèse 14 M€ et Elancyl 9,8 M€ sur un chiffre d’affaires total de plus de 2,4Mds€ pour le groupe Pierre Fabre. Et si l’entreprise française continue à produire pour Yatsen, en pleine croissance en Chine, le groupe français pourrait même être rapidement très gagnant.
Avec ces ventes, Pierre Fabre entend « focaliser (ses) investissements dans les soins de la peau sur des marques qui s’appuient sur la recommandation des dermatologues et qui ciblent en priorité les peaux sujettes à des conditions pathologiques », explique son directeur général Eric Ducournau. Une stratégie qui mise aussi sur « le besoin de naturalité », ajoute Marc Alias.