Virage distrib’

Si, il y a quelques années, j’avais rejoint un groupement en sortant de chez Michel-Edouard Leclerc, je n’aurais pas été accueillie aussi bien que je le suis aujourd’hui. » Le sens de l’histoire a changé. Après 15 ans d’expérience en grande consommation, dont neuf passés chez E. Leclerc, Laurence Dubois a rejoint Plus Pharmacie au poste nouvellement créé de directrice du développement commercial et des partenariats. « On sent qu’elle sait acheter, qu’elle aime ça. On a besoin de ce genre de compétences pour négocier des tarifs, des animations… », confie une adhérente, conquise. Il y a deux semaines, c’est au tour du réseau Galien Développement d’annoncer la nomination d’un spécialiste des succursales et du retail à sa direction générale. Gilles Chevènement est passé par Go Sport, Leader Sport ou encore La City. Quelques mois plus tôt, Hervé Jouves quittait les magasins culturels Virgin Megastore pour les Pharmacies Lafayette. Quand Giphar a embauché l’année dernière Agnès Tirilly, une ancienne de la Fnac, à la direction marketing enseigne et communication.

Mission « cohérence »

« Apporter à Lafayette des méthodes de la distribution spécialisée et déployer le réseau sur toute la France. » Voilà comment Hervé Jouves résumait récemment sa mission. Laurence Dubois utilise un vocabulaire très similaire. « Je suis là pour insuffler plus de méthode dans les techniques commerciales, la politique de prix, d’assortiment, et la mise en scène sur le point de vente », confie-t-elle. Pour Gilles Chevènenent, la priorité sera d’ajuster la stratégie pour garantir la « cohérence du positionnement » du réseau. « Chez Galien, nous investissons pour aider les patients à être en meilleure santé. Nous sommes la pharmacie de la santé. On a fait cette promesse, il faut la tenir ! », explique le dirigeant. La cohérence semble le maître mot. Agnès Tirilly travaille ainsi sur un nouveau concept global visant à une « plus grande cohérence entre tous les éléments », au service du « positionnement de pharmacien éthique » de Giphar. Dans les officines Galien, on propose déjà des entretiens pharmaceutiques, gratuitement et sans attendre le protocole et les 40 €. C’est pour Gilles Chevènement une façon de montrer que les titulaires du réseau mettent la priorité sur l’accompagnement du patient. Pour mener à bien cette stratégie, il estime falloir des emplacements numéro un, des surfaces de vente d’au moins 150 mètres carrés et un espace de confidentialité. Quitte à céder les boutiques trop petites. Autant de règles qui rappellent celles d’une franchise… Le glas des positionnements peu lisibles en officine a-t-il sonné ?