Concentration en masse

Il y a, d’un côté, un phénomène de concentration des réseaux d’enseigne et, de l’autre, un élan décisif à l’essor de l’enseigne. Ce n’est pas une contradiction, c’est une transition. Cette année, il y a d’abord eu la prise de participation de Hygie 31 (holding de Laf Santé) dans Gener’+, la centrale de référencement du groupement Pharmacorp. S’en est suivi récemment le feu vert de l’Autorité de la concurrence sur le rachat d’OCP Répartition par le groupe Phoenix. Conséquence : trois enseignes, Pharmacie Référence (PHR), Pharmactiv, Réseau Santé (tous les trois ex-OCP) vont rejoindre PharmaVie dans le giron de Phoenix Pharma. Des réflexions ont-elles déjà démarré sur une éventuelle concentration de ces réseaux ? Enfin, Boticinal vient d’annoncer une nouvelle alliance stratégique avec le groupement Ceido, après un rapprochement début 2022 avec le groupement régional Dynamis. Dans la même veine, le groupe Univers Pharmacie ne cache pas non plus ses ambitions d’acquisitions. Et ainsi de suite.

Le mouvement de réorganisation que l’on prédit depuis des années est enclenché. Nécessité fait loi. Dans son étude « Groupements de pharmacies : la percée d’une nouvelle génération d’enseignes », le cabinet d’études Xerfi Precepta identifie plusieurs défis stratégiques pour les groupements dans les années à venir : l’amplification des logiques d’enseigne, l’interprofessionnalité, les marques distributeurs, la diversification, la transformation digitale des officines, les services en ligne, les plateformes back-office, l’offre e-commerce, la visibilité en ligne, mais aussi la phygitalisation de l’officine. Autrement dit, la pharmacie française est en train de vivre un tournant stratégique. Encore un.